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Mbarek Malek Serrai, expert et consultant en économie à Algérie-Eco : « L’Etat doit garder le contrôle sur les matières premières et sur les projets stratégiques »

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Algérie-Eco : Le droit de préemption et la règle 51/49%, appliqués sur les investissements étrangers en Algérie, sont extirpés du Code de l’investissement adopté récemment par le Conseil de la nation. Cette décision a suscité beaucoup de réactions, certains approuvent, d’autres sont contre. Comment réagissez-vous à cette initiative du ministère de l’industrie qui argumente le fait par l’amélioration des IDE en Algérie ?

MSerrai : Avant de répondre à votre question, je voudrai juste signaler que j’ai été sollicité par le gouvernement en particulier par le ministre de l’Industrie pour donner mon avis sur le nouveau code de l’investissement avant même qu’il soit débattu à l’Assemblé nationale. J’ai fais des propositions dont certaines ont été prises en considération et je remercie le ministre de l’industrie dans ce sens. J’avais insisté sur deux points importants : c’est de garder beaucoup plus le contrôle sur les matières premières et garder le contrôle aussi sur les projets stratégiques dans les secteurs névralgiques comme les hydrocarbures, le transport etc…

A mon avis il faut que ces deux points restent entre les mains de l’Etat. J’ai réussit à sensibiliser les députés de l’Assemblée Nationale sur les deux points.

Certes le code de l’investissement a été allégé pour donner un nouvel élan aux investisseurs étrangers surtout dans les secteurs du tourisme et des services où il y avait des blocages et des hésitations de la part des étrangers pour y investir.

Et concernant la règle 51/49 %?

J’ai dis à ce propos qu’il faut faire très attention, si on décide de l’extirpé du code de l’investissement. Il faut être très vigilant par rapport à certains investisseurs qui veulent s’accaparer de la richesse du pays. Car il ne faut pas nier qu’il y a certains parasites qui essayent de prendre le maximum. Les matières premières doivent rester entre les mains de l’Etat, c’est une question de souveraineté nationale.

Le nouveau code a donné également de nouvelles missions à l’ANDI, qu’en pensez-vous ?

L’ANDI sera dorénavant plus dynamique et ce n’est plus l’organe qui contrôle, il contribuera plus à relever les obstacles qui freinent le développement des investissements et à faciliter la tâche aux investisseurs surtout étrangers. Puisque désormais, les investisseurs peuvent même s’enregistrer par Internet et l’ANDI va l’aider dans ses démarches. Le nouveau code va donner aussi plus de mission à l’Assemblée nationale. Le député aura le droit de regard annuel. Mais je dis toujours attention, il y a le travail de lobbies au sein de l’assemblée qu’il faut maitriser. Il faut que la réglementation soit appliquée rigoureusement.

Entretien réalisé par Imène A.           

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