AccueilIndustrieDéfi du textile algérien : cultiver le coton et produire localement

Défi du textile algérien : cultiver le coton et produire localement

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Le Secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du textile et du cuir (FNTTC), Benyoucef Zenati, a souligné, jeudi, l’importance de valoriser le produit national, en particulier sur le plan marketing. Il a également insisté sur la mise en œuvre des recommandations formulées par les professionnels du secteur lors des dernières assises nationales.

Invité de l’émission « L’invité du jour » sur la Chaîne 3, M. Zenati a mis l’accent sur la nécessité de mieux promouvoir les produits locaux face à une concurrence qu’il juge déloyale. « Nous avons de grandes potentialités avec de grands modélistes et le problème se pose dans la valorisation et la commercialisation du produit. Il faut mettre en place des mécanismes pour valoriser le produit local, public ou privé », a-t-il déclaré. Il a également ajouté que « les patrons du privé doivent s’organiser pour avoir une même vision et un objectif commun », soulignant l’importance de la collaboration pour relever les défis du secteur.

M. Zenati a aussi abordé la question de la matière première, considérant que l’Algérie devait se concentrer sur la culture du coton et la production de fibres synthétiques. Il a déclaré : « Il va falloir procéder à la culture du coton et de la fibre synthétique pour satisfaire le marché local en premier lieu et penser à exporter par la suite ». Selon lui, il est regrettable qu’un pays pétrolier comme l’Algérie importe encore ces matériaux, alors que le coton y était cultivé dès 1865. « Nous devons avoir une culture du coton. Les études et les projets existent », a-t-il précisé, appelant à une volonté politique pour réduire les importations.

En réponse aux besoins du marché, qui consomme entre 40 000 et 45 000 tonnes de coton chaque année, M. Zenati a proposé de créer une entreprise pour cultiver le coton, en s’inspirant des expériences réussies dans la région de Laghouat. Il a suggéré que cette initiative soit portée par le groupe GETEX ou par une collaboration entre les ministères de l’Industrie et de l’Agriculture, en soulignant que « c’est quelque chose de réalisable, facile à mettre en place et qui ne coûte pas énormément d’argent ».

Enfin, il a insisté sur l’importance d’appliquer les recommandations des assises nationales, qui ont eu lieu en janvier 2023 avec la participation de plusieurs ministères. « Il faut appliquer les recommandations des assises qui concernent le textile et le cuir », a-t-il affirmé, exhortant les pouvoirs publics à passer à l’action.

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