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Algérie : La masse monétaire s’élève à 22.204 milliards de dinars

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Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a évoqué, lundi à Alger, l’évolution de la masse monétaire, depuis 1964, année de la création de la monnaie nationale « Dinar », jusqu’à aujourd’hui.

Dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux de la conférence sur les défis futurs des banques centrales, organisée par la Banque d’Algérie à l’occasion du 60e anniversaire de sa création, le Premier ministre a fait savoir la masse monétaire est passée de 4,7 milliards de dinars en 1964 à 22.204 milliards de dinars actuellement, rapporte l’agence APS.

La valeur des crédits à l’économie, s’est élevé de 2,5 milliards de dinars en 1964 à quelque 10.217 milliards de dinars actuellement, a précisé Aïmene Benabderrahmane, qui a également évoqué le développement de la Banque d’Algérie depuis sa création, le 13 décembre 1962.

A ce propos, il a expliqué que les moyens humains et matériels de l’institution financière sont passés de 240 agents, dont seulement 10 cadres répartis sur six agences et succursales, les premières années, à 3.410 agents, dont 1.255 cadres, répartis sur 49 agences et succursales actuellement, en attendant l’ouverture de nouvelles agences et succursales dans les nouvelles wilayas. 

Concernant le paysage bancaire, la Banque d’Algérie ne supervisait, au lendemain de l’indépendance, que quatre banques, tandis que le nombre de banques et d’établissements financiers activant sur le paysage bancaire, s’élève aujourd’hui à 19 banques et 8 établissements financiers.

Selon le Premier ministre, les capacités de « la maison des monnaies » qui relève de la Banque centrale ont augmenté de 20 millions de billets de banque par an, à plus de 300 millions de billets de banque et prés de 200 millions de pièces de monnaie métallique par an actuellement.

Ceci requiert, selon le Premier ministre, « d’adhérer au processus de modernisation, de s’inspirer des pratiques saines dans la gestion de la politique monétaire et de rendre les réglementations bancaires cohérentes avec ce qui prévaut dans le monde et avec les exigences des défis du développement économique ».

« Le gouvernement est pleinement conscient que la performance de l’économie ne saurait s’améliorer, sauf si le cadre financier et monétique est adéquat et répond aux besoins du gouvernement et des entreprises », a ajouté le Premier ministre.

Révision de la loi sur la monnaie et le crédit

Par ailleurs, le Premier ministre a indiqué que la révision de la loi relative à la monnaie et au crédit permettrait de s’adapter aux derniers développements et de mieux répondre aux exigences de la réforme économique escomptée.

Il a expliqué que « la prise de conscience quant à l’importance de la Banque d’Algérie, en tant que locomotive du système bancaire, chargée de le superviser, a poussé le Gouvernement, sur instruction du Président de la République, à œuvrer à l’actualisation du cadre juridique du travail de la Banque d’Algérie, à travers la révision de l’Ordonnance n 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit, modifiée et complétée, pour mieux s’adapter aux derniers développements et répondre aux exigences de la réforme économique escomptée qui améliore la performance des entreprises économiques et garantit un cadre de vie décent au citoyen ».

Cette révision vise, également, à renforcer la gouvernance du système bancaire, la Banque d’Algérie en tête, et à améliorer sa transparence, tout en conférant au Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) de nouvelles prérogatives lui permettant d’accompagner les transformations que connait l’environnement bancaire, outre l’élargissement de ses prérogatives en matière d’agrément des banques d’investissement, des banques numériques, des prestataires de services de paiement et des courtiers indépendants, et autoriser l’ouverture des bureaux de change, outre le renforcement du rôle de la Commission bancaire en tant qu’autorité de supervision et en tant qu’instance judiciaire et administrative, ajoute le Premier ministre.

Pour permettre à la Banque d’Algérie de s’acquitter de son rôle se rapportant à la stabilité financière, il sera procédé à la création de la commission de stabilité financière qui sera chargée du contrôle préventif total et de la gestion des crises, a fait savoir le Premier ministre.

Il s’agit également dans le cadre de l’amendement de cette loi de créer une commission nationale de payement chargée de l’élaboration du projet de Stratégie nationale de développement des moyens de payement scripturaux et du suivi de son exécution, et ce après approbation des pouvoirs publics, en vue de renforcer les transactions bancaires et l’inclusion financière, a détaillé le ministre.

Cet amendement « permettra d’utiliser de nouveaux outils de la politique monétaire pour être davantage efficace et apte à circuler à travers ses canaux connus et d’adapter les outils d’intervention au niveau du marché monétaire avec les spécificités des opérations bancaires, notamment celles liées à la finance islamique et au financement vert », a-t-il ajouté.

Le Conseil des ministres tenu, dimanche, sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a approuvé le projet de révision de l’ordonnance 03-11 du 26 août 2003, relative à la monnaie et au crédit, modifiée et complétée.

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