Des professionnels de l’aviculture ont indiqué que la hausse des prix de la volaille était due à la baisse du nombre d’opérateurs dans cette filière, appelant à intensifier les efforts de lutte contre les producteurs exerçant hors du cadre légal et à imposer un cahier des charges définissant les droits de toutes les parties, rapporte ce jeudi 17 mars 2022 l’agence officielle.
Lors du Forum méditerranéen de la filière avicole, organisé par le think-tank « Filaha Inov » en marge de la 20e édition du Salon International de l’agriculture, de l’élevage et des agro-industries, les participants ont précisé que le nombre d’éleveurs avait baissé drastiquement en raison des difficultés rencontrées par la profession, notamment le coût élevé des intrants comme le maïs et le soja destinés à l’alimentation des volailles.
Selon le vice-président du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole, Abderrazak Abdellaoui, les prix élevés des produits destinés à l’alimentation des volailles sur les marchés mondiaux a amené de nombreux éleveurs à renoncer à l’aviculture.
De plus, la forte baisse des prix de la volaille par le passé a poussé les éleveurs à se détourner de cette activité, a souligné le responsable, expliquant que des quantités de poussins dépassant de loin les besoins nationaux avaient alors été importées, tirant les prix vers le bas et infligeant aux éleveurs de grandes pertes.
C’est pourquoi il est « urgent » de réorganiser la filière avicole et de mettre en œuvre un cahier des charges garantissant aux éleveurs une marge bénéficiaire acceptable et des prix abordables aux consommateurs, a soutenu M. Abdellaoui.
Selon Najib Tekfi, membre du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole, 80% du nombre total d’aviculteurs exercent hors du cadre légal et seulement 20% d’entre eux sont inscrits au registre de commerce, d’où la complexité de la situation du marché.
Afin de réduire la facture d’importation des intrants, notamment des produits destinés à l’alimentation des volailles, Cherif Boukhrisa, autre membre du conseil interprofessionnel de la filière préconise le développement de la culture du triticale dans le sud du pays.
APS