Le groupe pétrolier américain Chevron a annoncé subir une perte de production de 35.000 barils de pétrole par jour (bj) après l’attaque d’une de ses installations dans le sud du Nigeria, selon un communiqué publié vendredi.
Chevron Nigeria Limited (CNL), filiale nigériane de Chevron (en partenariat avec la compagnie nationale NNPC), a confirmé que des « inconnus » avaient attaqué sa plateforme au large de la ville de Warri, mais sans faire de blessés parmi ses employés.
Selon la marine nigériane, c’est un groupe rebelle inconnu jusqu’ici – le groupe des « Vengeurs du Delta du Niger » – qui a revendiqué l’explosion mercredi soir de cette installation offshore dans une localité dans l’Etat de Delta (sud). La plateforme Okan a été gravement endommagée par les explosifs utilisés pendant l’attaque, entraînant une perte assez significative de production pour Chevron. Selon le site internet du groupe, sa production au Nigeria était d’environ 240.000 bj en 2014.
La quasi-totalité du pétrole du premier producteur d’Afrique provient de cette région de l’Etat de Delta.
Les attaques contre les installations pétrolières sont en hausse au Nigeria depuis que les autorités ont ordonné, en janvier, l’arrestation de l’ancien chef rebelle Tompolo pour corruption. En outre, la perspective de la fin, en 2018, d’un programme d’amnistie mis en place en 2009, a ravivé les tensions.
La plupart des habitants de cette région du Delta du Niger vivent dans une pauvreté extrême, alors que l’industrie pétrolière a dégagé des milliards de dollars de bénéfices depuis la découverte de gisements dans les années 1950.
Mais depuis le milieu de l’année 2014, l’économie du Nigeria traverse une grave crise liée à la chute des prix du pétrole, qui a fait chuter les revenus et augmenter l’inflation.