La prise de parts des entreprises nationales privées ou publiques dans la réalisation des projets d’hydrocarbures est largement souhaité, mais leur manque de moyens pour faire face à des projets d’envergure, demeure l’un des principaux obstacles pour s’attaquer aux grands projets.
Plusieurs questions ont été posées dans ce sens lors de la table ronde organisée ce matin aux Centre international des conférences à Alger, en marge des journées sur les opportunités des entreprises algériennes d’investir dans la Sonatrach.
Selon Abdelhamid Rais- Ali, vice-président RPC à la Sonatrach, les sociétés nationales prennent part uniquement à des projets moyens et ne peuvent pas réaliser des projets complexes. Il recommande de former davantage des ressources humaines dans l’ingénierie et le développement, dans l’objectif d’aller dans la conception.
L’autre paneliste, Khaled Bouguera, PDG de SIMET, a considéré qu’il n y’a pas de préférence nationale, selon lui, l’introduction dans des grands projets passera nécessairement par un taux d’intégration important, or que ce critère nécessite la maitrise de l’ingénierie et des process
De sa part, Hamoudi Bouhadouda, conseillé du PDG de la Sonatrach, n’a pas manqué de signaler la réussite d’un projet réalisé par une entreprise mixte, avec un record dans la réalisation. «Entre la découverte et l’exploitation, la société a réalise le projet en 19 mois seulement », a Hassi Berkine. L’intervenant a recommandé à ce que la Sonatrach mette en place ses propres standards dans la réalisation des projets tout en conseillant les entreprises de travailler en groupe.
Faize Zane, directeur central EPE, à la Sonatrach a suggéré aux entreprises locales de se positionner sur un segment bien précis dans le cycle de vie d’un projet, et de le maitriser pour pourvoir réaliser les tâches dans les délais et s’accaparer des parts des projets facilement.
Intervenant à la fin du débat, le PDG de la Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kadour, a indiqué aux entreprises souhaitant prendre part aux marchés de la Sonatrach qu’elles doivent être en mesure de répondre au cahier des charges qui est aussi imposé aux sociétés étrangères. Autrement dit, si « elles veulent prendre part à des projets, elles ne devraient pas être la cause des retard de la réalisation, car cela impactera nos partenaires étrangers dans les projets » a-t-il souligné.
Dans ce sens, il citera le nombre important des conflits qu’il a dût résoudre à cause de manque de qualité et de non maitrise des couts dans les projets de la part des entreprises nationales.
