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Officines : Un marché estimé à 640 millions de Dollars

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«Le marché des officines en Algérie est estimé à 640 millions de Dollars en 2017», a indiqué M. Yassine Mansouri, membre du Syndicat National des Pharmaciens d’Officine (SNAPO) de la wilaya de Batna.

Intervenant ce lundi à l’occasion de la journée nationale pharmaceutique du SNAPO, organisée à l’hôtel El Aurassi (Alger), sous le thème de «le pharmacien d’officine face à l’automédication ». Yassine Mansouri a souligné que «l’automédication demeure une pratiques qui ne s’est pas généralisée en Algérie». Et ce, en raison, a-t-il expliqué «du fort taux de couverture de la sécurité sociale des citoyens, ce qui ne les rends pas réticents à aller effectuer des soins». Dans ce sens, le même orateur a fait état de 58 millions d’ordonnances par an».

De son côté, le Président de l’Union Nationale des Opérateurs de Pharmacie (UNOP), le Docteur Abdelouahed Kerrar, a indiqué que «52% des algériens recourent à l’automédication, qui est le résultat préliminaire d’une étude menée sur ce sujet, à travers le territoire national et ayant touché 2600 citoyens, dont la publication est prévue dans quelques jours».

Lors de cette journée à laquelle ont participé tous les acteurs et intervenants dans le secteur de la santé nationale et internationale, notamment, médecins, pharmaciens, corps de sécurité, des représentants du ministère de la santé ainsi que des représentants et intervenants étrangers. L’automédication été largement débattue sous tous ses aspects, de sa définition, du cadre légale, les avantages et les risques liés à l’automédication.

Dans ce sens, tous les intervenants, dont le discours s’est déroulé sur les mêmes longueurs d’ondes, en donnant une définition commune à l’automédication, consistant en «l’achat et la prise de médicament sans la prescription obligatoire d’un médecin, mais, avec le conseil du pharmacien».

Ils ont plaidé «pour un cadre légale pour une automédication responsable. La définition de la liste des maladies bénignes (fièvre, migraines, douleurs, problèmes digestifs…etc.), qui peuvent être traitées par automédication, ainsi que la définition de la liste des médicaments pouvant être achetés et pris sans la prescription obligatoire d’une ordonnance par un médecin». Mais aussi, dans le but de résoudre les problématiques liées au remboursement, le prix et la publicité de ces médicaments.

En outre, la formation et le rôle du pharmacien d’officine qui doit être déterminant, concernant le conseil des patients et la sensibilisation, a été largement discuté.

A propos des avantages et des risques de l’automédication. M. Yassine Mansouri, membre du SNAPO a estimé que «l’automédication pour qu’elle soit bénéfique, elle doit être responsable».

Dans ce sens, les différents intervenants, ont estimé que, l’organisation de l’automédication déchargera le système de santé et de la sécurité sociale de certaines dépenses, valorisera le rôle de l’équipe des officines et responsabilisera le patient».

Concernant les risques de l’automédication, selon Docteur Meriem Hedibel, maître assistante à la Direction Général de la Pharmacie au Ministère de la Santé, «l’automédication peut masquer une maladie grave».

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