« L’incubateur de Sidi Abdellah, une structure de l’ANPT, est chargé de l’accompagnement des porteurs de projets du début jusqu’à la création de la start-up à travers un processus bien défini qui passe par trois phases : pré-incubation, incubation et post-incubation », a déclaré M. Nabil Belmir, Directeur de l’incubation et de l’information à l’Agence Nationale de Promotion et de Développement des Parcs Technologiques (ANPT), à l’occasion de l’événement « Techstars Startup Week-end 2017 », organisé ce jeudi 09 novembre au Cyberparc de Sidi Abdellah.
Il a précisé que « durant ce processus, nous formons les porteurs de projet pour qu’ils soient des entrepreneurs, et notre rôle consiste aussi à les accompagner dans la commercialisation de leurs projets », poursuivant « ne agence chargée de la mise en place et un développement de l’écosystème numérique en Algérie pour favoriser l’émergence de startups et de micro-entreprises dans le domaine des TIC ».
S’agissant de l’événement de Techstars Startup week-end 2017, M. Belmir explique que « c’est un événement de sensibilisation qui consiste, durant 54 heures, de passer du stade de l’idée à une startup qui a un business plan ».
Concernant le climat dans le quel évolue ces start-up, M. Belmir a indiqué que « nous nous battons pour mettre en place un écosystème numérique favorable au développement des start-up. L’incubateur n’est qu’un maillon dans une chaine de valeur, parce que à coté nous avons le fonds d’investissement, le marché et les porteurs de projet qui sont l’élément le plus important », ajoutant que « l’incubateur est l’élément fédérateur ou un catalyseur qui essaie de regrouper tous ces éléments pour créer un climat favorable au développement des start-up ».
Il plaide pour la création d’un statut particulier pour les startup qui permet de minimiser les risques et de stimuler l’entreprenariat chez les jeunes.
Pour M. Belmir, « une startup n’est pas ne entreprise classique, car nous avons tendance à les confondre. A l’incubateur de Sidi Abdellah, nous avons défini la startup comme une petite organisation agile, avec des profils complémentaires, et qui vise un marché de niche en proposant une solution à une problématique donnée ».
M. Hichem Baba Ahmed, enseignant en marketing à l’école des hautes études commerciales d’Alger, nous a donné, lors de son intervention, une définition de la start-up comme étant « une petite entité qui est facile à gérer par rapport à une grande entreprise, car le plus grand problème des chefs d’entreprises est la gestion des ressources humaines », précisant que « l’avantage d’une startup réside dans l’addition de compétences qui sont sur plusieurs domaines ».
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M. Hichem Baba Ahmed reproche aux startups leurs « manque d’agressivité commerciale, ce qui peut être fatale pour les start-up ». Comme il a conseillé aux porteurs de projet « de baser leur stratégie et leur business plan sur une idée qui est demandée et de ne pas créer une startup basée sur une idée qui est trop en avant ou trop en retard ».
M. Hichem pense que « nous pouvons créer en Algérie 1000 startups par an et par zone, et grâce au développement du e-paiement, elles seront rentables sur une période de dix ans ». Il déconseille aux startups d’exporter leurs services, en raison de la réglementation bancaire qui impose un délai de 47 jours pour que le chef d’entreprise puisse récupérer son argent, précisant que « même si le client étranger paie, la Banque d’Algérie peut bloquer le versement ».