Le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a affirmé, dimanche 29 juin, lors d’une visite dans la wilaya de Relizane, que son département travaille à remettre en marche, dans les plus brefs délais, les projets industriels confisqués.
Dans une déclaration à la presse, le ministre a précisé que cette démarche s’inscrit « sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », et qu’elle vise à « la relance de tous les projets industriels confisqués, au service de l’économie nationale ».
Selon lui, les visites menées dans plusieurs wilayas participent aux « efforts et engagements du ministère de l’Industrie visant à relancer l’activité industrielle et à valoriser les actifs industriels confisqués et récupérés, conformément aux orientations du président de la République, qui visent à développer une base industrielle efficace et durable, notamment dans les Hauts Plateaux et les régions de l’intérieur du pays ».

À Relizane, le ministre a visité un projet de cimenterie situé à El Kalâa, ainsi qu’un complexe de l’industrie agroalimentaire actuellement intégré au groupe public Agrodiv. Ces deux unités font partie des biens récupérés par l’État dans le cadre de la lutte contre la corruption. Il a également visité le complexe textile « Tayal », implanté dans la zone industrielle de Sidi Khettab.
Un guide stratégique de l’industrie nationale
Le même jour, à Tiaret, Sifi Ghrieb a annoncé que le ministère travaille sur un guide stratégique de l’industrie nationale. Ce document, a-t-il dit, reposera sur « l’élaboration de fiches techniques précises sur les produits importés, afin d’orienter les investissements vers leur production locale, dans l’objectif de réduire la facture des importations et de soutenir l’économie nationale ».
Il a aussi rappelé que le ministère « œuvre en coordination avec celui du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations à mettre fin à l’importation de tout produit fabriqué localement, en application des directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à encourager l’investissement local et à limiter les importations ».
À l’entreprise Izdihar, spécialisée dans les portes et fenêtres en PVC, le ministre a salué les efforts réalisés. Cette société a atteint « un taux d’intégration de 85 %, grâce à la mise en place d’une unité de production de matière première PVC et d’une autre dédiée à la fabrication des fenêtres et des portes ». Une troisième unité, dédiée aux accessoires, est attendue dans trois mois, ce qui permettra à l’entreprise d’atteindre un taux d’intégration de 100 %. Elle exporte déjà vers plusieurs pays arabes et africains, dont « la Mauritanie, le Ghana, la Tunisie et le Gabon ».
Enfin, le ministre a visité l’Entreprise nationale de transformation des produits longs (ENTPL) et a assisté à la signature d’une convention pour le transfert de propriété de l’usine de briques de Frenda, un bien économique récupéré par l’État. Cette usine passe désormais sous la gestion du groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA), en application des décisions prises pour relancer les entreprises saisies dans le cadre de la lutte contre la corruption.