Aprés le dégel politique entre l’Algérie et l’Espagne, c’est au tour du commerce. En effet, les importations d’intrants avicoles en provenance du royaume sont de nouveau autorisées.
Cette autorisation a été notifiée par l’Abef aux banques et établissements financiers. Elle concerne l’importation depuis l’Esppagne des poussins repro-chair, des poussins repro-ponte ainsi que les œufs à couver.
« Nous avons l’honneur de vous informer que l’importation des intrants avicoles, en l’occurrence, les poussins repro-chair, les poussins repro-ponte ainsi que les œufs à couver, en provenance du Royaume d’Espagne est autorisée », lit-on dans la note de l’Association des banques et des etablissements financiers datant du 14 janvier en cours.
« A cet effet, il vous est demandé de bien vouloir instruire vos services. concernés pour procéder à la domiciliation pour l’importation de ces produits, à l’appui de l’autorisation délivrée par les services du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural », selon la même note partagée sur les réseaux sociaux.
L’autorisation de l’importation des intrants avicoles marque ainsi le dégel du commerce entre l’Algerie et l’Espagne et un nouveau pas dans le retour à la normale des relations algéro-espagnoles.
Cette decision intervient aprés la nomination en novembre dernier d’un nouvel ambassadeur de l’Algérie à Madrid, marquant la fin de la brouille diplomatique entre les deux pays qui a duré 19 mois.
Rappelons que la crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne remonte à mars 2022 avec le rappel de l’ambassadeur algérien à Madrid, en réaction à l’alignement de Pedro Sánchez, chef du gouvernement espagnol, sur les thèses marocaines sur le Sahara occidental.
Cette décision avait été suivie par d’autres mesures de représailles de l’Algérie, qui avait d’abord suspendu le traité d’amitié, de coopération et de bon voisinage signé avec l’Espagne en 2002 et gelé les domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur de produits et services, de et vers le royaume, ce qui eu des conséquences importantes sur des centaines d’entreprises espagnoles.
Aprés plusieurs mois de brouille, le processus de dégel des relations entre l’Algérie et l’Espagne avait débuté lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier, où Alger et Madrid ont renoué contact.
L’évolution du discours de Pedro Sánchez, chef du gouvernement espagnol, sur la question du Sahara a joué un rôle crucial dans cette détente. Les déclarations de Sánchez à l’ONU, plaidant pour une solution au conflit du Sahara occidental conforme à la charte des Nations Unies et des résolutions du Conseil de Sécurité, ont été bien accueillies à Alger.
Fin décembre dernier, dans une interview qu’il a accordée à chaîne qatarie Al Jazeera, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, avait refuse de qualifier l’Espagne de pays ennemi.
Selon M. Attaf, l’Espagne a changé sa position « à 180 degrés ». « Ce qui a donné le feu vert a la réévaluation de nos relations avec l’Espagne, c’est le discours prononcé par Pedro Sanchez à l’Assemblée générale des Nations Unies et il a changé de position ». Selon lui, la position de l’Espagne sur le Sahara occidetal est conforme a celle de l’Union europeenne (UE) et ce que lAlgerie demandait.