Quatre cent deux (402) projets d’investissement achevés non encore mis en service pour des raisons administratives à travers l’ensemble du territoire national. C’est ce qu’a fait savoir le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar.
« La Commission nationale de suivi des projets d’investissement en suspens, installée en octobre dernier, a recensé 402 projets d’investissement, à travers 58 wilayas, dont les travaux de réalisation ont été achevés, mais non encore mis en exploitation pour des raisons administratives », a précisé M. Zaghdar dans un entretien accordé au quotidien arabophone El Khabar dans son édition publiée dimanche 7 novembre.
Selon le ministre, 56% de ces projets concernent le secteur industriel, contre 44% pour les autres secteurs, notamment le tourisme et les services. A ce titre, M. Zaghdar a rappelé les instructions données récemment par le Premier ministre, à l’effet de lever toutes contraintes entravant les projets d’investissement.
Pour ce qui est du problème du foncier industriel, le ministre a souligné que depuis le lancement du programme de réhabilitation des zones industrielles et des zones d’activité, 161 opérations ont été parachevées avec un montant global dépassant 18 milliards de DA.
Ces opérations concernent 55 zones industrielles et 59 zones d’activités, à travers toutes les wilayas du pays, selon le ministre qui a réitéré la nouvelle orientation du Gouvernement, fondée sur le principe « d’accorder le droit d’exploiter le foncier à celui qui veut investir ».
Loi sur l’investissement
Evoquant le nouveau projet de loi sur l’investissement, qui sera présenté au Parlement avant la fin de l’année 2021, M. Zaghdar a affirmé que celui-ci prévoit plusieurs mesures de nature à améliorer le climat des affaires, y compris la suppression du droit de préemption et de la règle 51/49 pour les activités de production des marchandises et des services non-stratégiques.
Le texte a été élaboré pour cadrer avec les enjeux stratégiques de l’heure, à travers la mise en place d’un climat des affaires propice à l’investissement productif et attractif pour les investissements directs étrangers (IDE), a-t-il expliqué.
Il s’agit également de restructurer les systèmes d’incitations à l’avenir conformément à la valeur ajoutée des investissements dans l’économie nationale et leur incidence sur le développement des secteurs, des principales filières et du développement local.
A ce propos, le ministre a annoncé l’institution d’incitations financières fiscales et parafiscales, d’abord le système d’incitation public de base, puis les systèmes des investissements structurels ou encore ceux en cours de réalisation dans les Hauts-plateaux, les wilayas du sud et le grand Sud où plusieurs avantages sont offerts.
Les investissements mis en place dans les zones du Sud et des Hauts plateaux requièrent une contribution spécifique de l’Etat du point de vue « avantages, exonérations douanières et fiscales à long terme ».
Il a également été proposé la restructuration des dispositifs d’investissements à travers la réorganisation et la relance du rôle de l’Agence nationale de développement des investissements (ANDI) et la création d’un guichet unique pour la prise en charge rapide des grands projets d’investissement.