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Importation de blé : Le ministre de l’agriculture confirme la modification du cahier des charges

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Le ministre de l’Agriculture, Abdelhamid Hamdani, a confirmé, ce lundi 28 septembre, la modification du cahier des charges relatif à l’importation de blé.

Intervenant sur la chaîne Ennahar TV, Abdelhamid Hamdani a indiqué que ce cahier des charges ne date pas d’aujourd’hui et l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) étudiait la modification de certaines conditions techniques et normes exigées pour le blé tendre importé par l’Algérie.

Le ministre de l’Agriculture a parlé de remonter le taux de grains punaisés. « La norme d’avant, avait peut-être son importance et sa justification. Aujourd’hui, toutes les indications scientifiques et techniques indiquent que ce taux, au lieu d’être fixé à 0,1, il peut être porté à 0,5, pour qu’il y ait une haute compétitivité pour l’importation du blé tendre », a expliqué le ministre de l’Agriculture.

M. Hamdani a justifié cette modification du cahier des charges par mettre fin au monopole et l’ouverture sur d’autres marchés.

Le ministre a ainsi confirmé ce qu’a annoncé le 16 septembre Thierry de Boussac, du Synacomex, à l’occasion d’une conférence de presse de FranceAgriMer.

Thierry de Boussac a expliqué que l’objectif de cette modification serait d’élargir la liste des fournisseurs de l’Algérie en blé tendre jusque-là dominé par la France. Le cahier des charges de l’OAIC « pourrait s’ouvrir à la mer Noire à l’occasion du prochain appel d’offres ».

Il a précisé que la modification du cahier des charges de l’OAIC consistant à remonter le taux de grains punaisés, lèverait la barrière aux blés russe empêchés jusque là d’accéder sur le marché algérien à cause du seuil très strict sur les grains punaisés.

« Ce nouveau cahier des charges pourrait ne pas être si défavorable que cela au blé français », a toutefois estimé Thierry de Boussac en expliquant que ce relèvement du seuil de grains punaisés pourrait s’accompagner, pour les origines concernées, d’un relèvement de la teneur en protéines exigées.

La France premier fournisseur de blé tendre à l’Algérie a vu sa récolte baisser cette saison en raison des mauvaises conditions météorologiques. Compte tenu de la faible récolte et de flux déjà engagés vers la Chine, les ventes de blé français vers l’Algérie pourraient être inférieures à 2 millions de tonnes, selon les prévisions de Thierry de Boussac. 

Pour rappel, en 2019-2020, la France a exporté 5,6 millions de tonnes (Mt) vers l’Algérie, sur un total record de 13,4 Mt sur pays tiers.

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