Le Groupe d’action financière (GAFI) a tenu sa réunion plénière du 20 au 25 octobre. À l’issue de cette session, quatre pays africains — l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Mozambique et le Burkina Faso — ont été retirés de la « liste grise » de l’organisation. Aucun nouveau pays n’a été ajouté.
L’Algérie, inscrite dans cette « liste grise » depuis octobre 2024, y demeure pour le moment, rapporte le journal El Watan dans son édition de dimanche 26 octobre, soulignant que le GAFI a toutefois reconnu les efforts réalisés par les autorités algériennes dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. L’organisation a noté plusieurs améliorations mais a aussi relevé des points à renforcer.
Parmi les recommandations adressées à l’Algérie, figurent le renforcement de l’identification des bénéficiaires réels des entreprises, la supervision du secteur non financier, la transparence sur les flux transfrontaliers et les transferts informels, ainsi qu’un meilleur suivi des entités exposées aux risques.
Le rapport de février dernier avait déjà souligné la nécessité d’améliorer la supervision fondée sur les risques et la déclaration des transactions suspectes.
Depuis un an, plusieurs mesures ont été engagées. Une nouvelle loi sur la prévention et la lutte contre le blanchiment d’argent a été adoptée. Elle prévoit notamment des interdictions d’activité pour les personnes ou entités impliquées dans le terrorisme, le gel ou la saisie de leurs avoirs et le renforcement des enquêtes financières menées par les services compétents.
La Banque d’Algérie a, pour sa part, mis à jour son cadre réglementaire à travers le règlement n° 25-14 du 24 septembre 2025, publié au Journal officiel le 21 octobre. Ce texte complète celui de juillet 2024 et précise les obligations des banques, des établissements financiers et d’Algérie Poste en matière de prévention du blanchiment et du financement du terrorisme.
En parallèle, plusieurs accords de coopération ont été conclus. En septembre, la Direction générale de la Sûreté nationale et la Cellule de traitement du renseignement financier ont signé une convention. D’autres partenariats avaient déjà été établis entre la Banque d’Algérie, le ministère de la Justice et la Commission de surveillance des opérations de Bourse.






