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L’Algérie a capté 1,43 milliard de dollars d’IDE en 2024

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ONU commerce et développement (anciennement Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement-Cnuced) a publié jeudi 19 juin son rapport sur le flux d’investissements directs étrangers (IDE) dans le monde en 2024.

D’après ce rapport, le flux d’IDE attiré par l’Algérie était de 1,43 milliard de dollars américains en 2024, contre 1,21 milliard de dollars en 2023, soit une hausse de 18,18% représentant 220 millions de dollars de plus. En 2021, le pays a attiré des IDE d’une valeur de 870 millions de dollars, et en 2020 c’est 1,14 milliard de dollars. Les flux enregistrés en 2019 et 2018 étaient de 1,38 milliard de dollars et 1,47 milliard de dollars respectivement. Ce flux d’IDE enregistré l’année passée classe l’Algérie à la 16e place sur le continent africain, perdant ainsi deux places par rapport à la précédente édition du rapport dans lequel le pays figurait au 14e rang.

Le top 20 des pays africains est dominé par l’Egypte qui a capté 46,57 milliards de dollars d’IDE en 2024, grâce notamment au projet de développement de la péninsule de Ras El-Hekma en une destination touristique, un centre financier et une zone franche dotée d’une infrastructure de classe mondiale.

Avec 3,98 milliards de dollars d’IDE captés l’an passé, l’Ethiopie occupe la deuxième place devant la Côte d’Ivoire (3e et 3,80 milliards $), le Mozambique (4e et 3,55 milliards $), l’Ouganda (5e et 3,30 milliards $), la RDC (6e et 3,11 milliards $), l’Afrique du Sud (7e et 2,46 milliards $), la Namibie (8e et 2,06 milliards $), le Sénégal (9e et 2,01 milliards $), la Guinée (10e et 1,82 milliard $).

La Tanzanie arrive à la 11e place avec 1,71 milliard de dollars, suivie du Ghana (1,66 milliard $), du Maroc (1,63 milliard $), de la Mauritanie (1,53 milliard), du Kenya (1,50 milliard $), Algérie (16e et 1,43 milliard $), Zambie (17e et 1,23 milliard $), Nigeria (18e et 1,08 milliard $), Gabon (19e et 1,14 milliard $), le Tchad (20e et 1,01 milliard $).

Les flux d’IDE vers l’Afrique ont connu une forte augmentation durant l’année écoulée, et ce, à contre-courant de la tendance mondiale marquée par un recul de 11% des flux d’IDE. Le rapport précise que les investissements directs étrangers en Afrique ont augmenté en 2024, pour atteindre un niveau record de 97,03 milliards de dollars, soit une hausse de 75 %.

Cette progression a été soutenue par les efforts de libéralisation et de facilitation mis en œuvre à travers le continent. Une grande partie de cette croissance s’explique par le projet de développement urbain de la péninsule de Ras El-Hekma, en Égypte. Si l’on exclut cette opération, les IDE en Afrique ont tout de même enregistré une hausse de 12 %, pour s’établir à environ 62 milliards de dollars, représentant 4 % des flux mondiaux.

L’augmentation des IDE a concerné la majorité des sous-régions africaines en 2024. L’Afrique du Nord se démarque particulièrement, avec une progression de 277 % par rapport à l’année précédente. En plus des résultats remarquables de l’Égypte, les investissements ont grimpé de 55 % au Maroc pour atteindre 1,63 milliard de dollars, et de 21 % en Tunisie, où ils se sont élevés à 936 millions de dollars. Des croissances à deux chiffres ont également été observées en Afrique australe (+44 %), en Afrique centrale (+13 %) et en Afrique de l’Est (+12 %). Seule l’Afrique de l’Ouest a connu un recul, avec une baisse de 7 %.

Selon le rapport, à la fin de l’année 2023, les investisseurs européens restent les principaux détenteurs de stocks d’investissements directs étrangers (IDE) en Afrique, devant les États-Unis et la Chine. Les investissements en provenance de Chine, estimés à 42 milliards de dollars, se répartissent désormais dans des secteurs variés, notamment l’industrie pharmaceutique et l’agroalimentaire. Par ailleurs, un tiers des projets liés à l’initiative des Nouvelles routes de la soie (Belt and Road Initiative – BRI) portent aujourd’hui sur les infrastructures sociales et les énergies renouvelables.

À l’échelle mondiale, les investissements directs étrangers (IDE) ont diminué de 11 % en 2024, pour s’établir à 1 530 milliards de dollars. Il s’agit de la deuxième baisse annuelle consécutive, témoignant d’un net ralentissement des flux de capitaux productifs.

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