L’Algérie vole au secours du Liban, à court d’électricité, après l’arrêt de la dernière centrale électrique du pays en raison du manque d’énergie pour la faire fonctionner.
En effet, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé ce dimanche 18 août d’aider le Liban en fournissant immédiatement des quantités de fioul (carburant) afin de faire fonctionner les centrales électriques et de rétablir le courant électrique dans le pays.
« Chargé par le président de la République, le Premier ministre Nadir Larbaoui a eu aujourd’hui un entretien téléphonique avec le Premier ministre libanais, Najib Mikati, pour l’informer de la décision prise par le président Tebboune de se tenir aux côtés du Liban dans ces circonstances difficiles, en lui fournissant immédiatement des quantités de fioul pour faire fonctionner les centrales électriques et rétablir le courant électrique dans le pays », rapporte un communiqué des Services du Premier ministre.
Le samedi 17 août, la dernière centrale électrique fonctionnelle du Liban a été contrainte de fermer en raison du manque d’énergie, principalement de gaz, plongeant l’ensemble du territoire du pays dans le noir, a annoncé la compagnie d’électricité du Liban (EDL).
Le dernier groupe électrogène de la centrale de Zahrani a été forcé de s’arrêter en raison de l’épuisement total du stock de gazole, ce qui a provoqué une coupure totale de l’approvisionnement en électricité à travers tout le Liban, y compris dans les infrastructures essentielles telles que l’aéroport, le port, les pompes à eau, les stations d’épuration, les prisons, a rapporté l’agence nationale libanaise de l’information.
Le Liban est confronté à une grave crise d’électricité, conséquence de la crise économique que traverse le pays ces dernières années, qui a conduit à une pénurie d’approvisionnement en énergie.
Pour rappel, l’Algérie était un important fournisseur de fuel oil et de gas oil au Liban pour les besoins de production d’électricité par l’Électricité du Liban, et ce, de 2006 jusqu’à fin 2020. SPC Sonatrach, filiale de Sonatrach basée à Londres (Royaume-Uni), a été accusée par les autorités libanaises d’avoir fourni au Liban du fioul frelaté (défectueux). À la suite de ces accusations, SPC Sonatrach a décidé de ne pas renouveler le contrat la liant au ministère libanais de l’Énergie, après son expiration le 31 décembre 2020.