Le procès des affaires du montage automobile et du financement occulte de la campagne présidentielle de 2019, dans lequel sont poursuivis plusieurs anciens responsables de l’Etat dont les deux anciens premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal et plusieurs hommes d’affaires, s’est poursuivi ce jeudi à la chambre pénale près la Cour d’Alger, avec les plaidoiries des avocats de la défense des accusés.
Lors de cette audience, l’avocat d’Ouyahia a fait des déclarations sur les dernières révélations de son client sur les lingots d’or que lui avaient offerts des émirs des pays du Golfe en guise de cadeaux.
Défendant son mandant, Me Amine Ben Kraouda a indiqué, en référence aux lingots d’or, que les accusations de corruption qui pèsent sur son client ne sont pas logiques, dans mesure où dans tout dossier de ce genre, l’on a affaire à un « corrupteur » au côté du « corrompu ».
L’avocat a expliqué : « Les déclarations faites au sujet des lingots d’or ont eu lieu à Bechar, à la prise de Abadla, et n’auraient pas été rapportées si elle avaient été prononcées à la Cour d’Alger. »
« Il existe ce qu’on appelle le mensonge légitime, qui est dicté par les circonstances et c’est pour cela que mon client à choisi de parler de marché noir plutôt que de chambre noire, et de quatrième étage plutôt que de la cave », a-t-il dit, selon le journal El Khabar.
« Ouyahia ne fait pas partie de la ‘Issaba’ (Bande) et il est propre. L’histoire lui rétablira comme elle a rétabli Messali Lhadj et (Ahmed) Benbella », a plaidé l’avocat.
A noter que le procureur général près le Cour d’Alger a requis, mercredi, une peine d’emprisonnement de 20 ans à l’encontre des deux anciens premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et une amende d’un (1) million de da pour chacun d’eux dans l’affaire de montage automobile et financement occulte de le campagne présidentielle de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.