L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a maintenu sa production quasi inchangée le mois dernier, une baisse en Iran ayant été compensée par une hausse de la part d’autres producteurs. La production totale du cartel a atteint 30,031 millions de barils par jour en avril (Mb/j), en repli de seulement 3 000 barils par jour (b/j) par rapport à mars, selon des sources secondaires (indirectes) citées dans son rapport mensuel. Cette quasi-stabilité fait suite à une forte chute au mois de mars et masque des situations très différentes.
L’Iran, frappé par des sanctions américaines, a ainsi vu sa production chuter de 164 000 b/j le mois dernier. Les États-Unis ont décidé fin avril de resserrer encore la vis sur le pays en annulant les exemptions qui permettaient à certains pays de poursuivre leurs échanges de pétrole brut avec Téhéran.
L’Arabie saoudite a aussi poursuivi sa réduction volontaire, avec une nouvelle baisse de 45 000 b/j. Le royaume, chef de file du cartel, n’a ainsi produit que 9,742 Mb/j en avril, contre 10,311 Mb/j en moyenne l’an dernier. Mais ces baisses ont été compensées par d’importantes hausses en Irak et au Nigéria le mois dernier. La production a aussi progressé en Libye, en dépit des combats, et a quelque peu rebondi (de 28 000 b/j) au Venezuela après une chute dans ce pays en mars sur fond de pannes d’électricité géantes.
L’OPEP et ses partenaires, dont la Russie, limitent actuellement volontairement leur production afin de soutenir les cours sur les marchés. Ils décideront fin juin de renouveler ou non leur accord.
Afp