Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a donné, dimanche, des instructions au ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Ait Ali Braham concernant l’importation des véhicules neufs.
Intervenant à l’issue d’un exposé du ministre de l’Industrie lors du Conseil des ministre qu’il a présidé, le chef de l’Etat a ordonné un certain nombre de mesures, dont le parachèvement dans les plus brefs délais de l’élaboration des cahiers de charges pour l’importation de tous les véhicules neufs, tous types confondus, et leur publication successive, indiqué un communiqué sanctionnant la réunion du Conseil des ministres diffusé par l’agence officielle APS.
A ce propos, le président de la République a exigé deux conditions : » Que l’importation de ces véhicules soit en provenance du pays d’origine, avec lequel l’Algérie partage des intérêts communs clairs » et que « l’importateur soit spécialisé en la matière et apporte toutes les garanties de protection de l’économie nationale des pratiques négatives du passé ».
Le président Tebboune a en outre ordonné le recours à des compétences qualifiées en matière de gestion, tout en évitant les intermédiaires dans l’importation des matières brutes
Le chef de l’Etat a souligné « la nécessité d’accélérer la mise en œuvre du plan industriel proposé dans le cadre d’un développement national équilibré, afin que le citoyen puisse ressentir sur le terrain un véritable début de changement en adéquation avec ses ambitions et aspirations. »
Les importations de produits industrialisés ont atteint 12 mds usd
Dans son exposé sur l’importation des intrants et des équipements industriels, le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali a indiqué que celle-ci a enregistré une augmentation record durant ces dernières années, sans un quelconque impact positif sur la croissance du Produit national brut.
« Les importations du pays en produits industrialisés, destinés à l’investissement et à la consommation ont atteint, selon l’exposé, douze (12) milliards USD, avec une exonération permanentes et injustifiée de taxes douanières, d’où l’impératif de réformes structurelles urgentes, dont l’annulation de l’exonération de certaines taxes pour corriger les dysfonctionnements, et réaliser, ainsi, une économie de quatre (4) milliards de USD de montants transférés, en plus de 250 milliards de DA au titre des droits du Trésor public », a précisé le ministre.
Afin de réduire la facture d’importation des carburants, du fer et de l’acier, et des matières plastiques, Ferhat Ait Ali a expliqué que « le ministère s’attelle à examiner les moyens d’élaborer une base de données des matières brutes et produits semi-industrialisés sur le marché international, d’accélérer la relance de l’activité minière, et de dégager des espaces prêts pour l’exploitation et l’exploration, à travers notamment des projets conjoints avec financements étrangers. »
« Il a été décidé, en outre, de se passer des bureaux d’études étrangers lorsque l’expérience locale peut répondre aux besoins, de renforcer la coordination avec les secteurs concernés par le dossier du fret maritime de et vers l’Algérie, et d’évacuer les opérateurs étrangers des ports secs algériens », a-t-il précisé, en ajoutant que « ces mesures permettront de réduire la facture d’importation à hauteur de six (6) milliards USD. »