« La situation n’est pas confortable, il ne faut pas se mentir. Mais nous gérons la situation de façon précise notamment à travers la rationalisation des dépenses, qui se poursuit », a indiqué mercredi à Alger le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya cité par l’agence officielle APS.
« C’est une situation à laquelle aucun pays dans le monde ne s’attendait, mais nous avons les moyens d’y faire face », a-t-il assuré lors d’un point de presse en marge d’une visite de prospection de plusieurs administrations fiscales de la capitale.
Le ministre a ajouté qu’un travail « au jour le jour » est en cours pour gérer la réduction des recettes de l’Etat. Selon lui, la rationalisation des dépenses et les facilitations pour le recouvrement fiscal se poursuivent afin de faire face à la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus.
A ce propos, Raouya a fait savoir que la gestion de la baisse des recettes, notamment celles liées aux hydrocarbures, induit une poursuite des efforts de rationalisation des dépenses tout en travaillant à hisser le taux de recouvrement fiscal grâce aux facilitations mises en œuvre par l’Etat ainsi que la numérisation.
Par ailleurs, lors de sa visite, M. Raouya a appelé le personnel de l’administration fiscale à poursuivre son travail de contrôle fiscal tout en assurant l’ensemble dispositions de facilitation prévues par la loi et par les décisions du gouvernement.
Lors de sa visite, selon la même source, le ministre s’est rendu au niveau de la direction fiscale des grandes entreprises (DGE) ainsi qu’au niveau des centres des impôts de Bab Ezzouar, de Rouiba et de Kouba.
Concernant les contribuables des entreprises, le ministre des Finances a rappelé avoir tenu, la veille (mardi, ndlr) une réunion avec les syndicats et les chefs d’entreprises pour évoquer les mesures prises par le gouvernement en faveur de la prolongation des délais des paiements de l’impôt.
Raouya a estimé que « si les conditions actuelles restent telles quelles, le ministère prendrait de nouvelles mesures » dans le cadre des facilitations accordées aux contribuables.
Interrogé sur la capacité de l’Etat à soutenir les familles nécessiteuses, notamment dans le contexte actuel, Raouya a assuré que « la santé du citoyen et des familles nécessiteuses est l’une des priorités du gouvernement ».
« Il faut qu’on apporte tout ce qui en notre possible au niveau financier pour soutenir ces familles. Si nous devons laisser de côté des projets nous le feront mais nous ne laisserons pas le citoyen algérien », a-t-il dit.
Concernant l’allocation de solidarité de 10.000 DA accordée aux familles nécessiteuses, le ministre des Finances a relevé une surcharge sur les administrations concernées par cette opération tout en soulignant son optimisme quant à la remise de cette allocation en application des décisions du président de la République.