Le docteur Mohamed Bekat Berkani, membre de la Commission scientifique installée au ministère de la Santé pour suivre l’évolution de la pandémie du coronavirus en Algérie, a estimé lundi que la reprise du fonctionnement des cycles scolaires, en cette période crise sanitaire n’est pas une bonne idée.
S’exprimant dans l’émission l’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la radio algérienne, Dr Bekkat Berkani a proposé, pour plus de sécurité pour les enfants, tout comme pour leur entourage, de repousser la rentrée du mois à septembre prochain.
La grande priorité pour lui, reste, à sauver le bon déroulement des examens de fin d’année pour les cycles supérieurs, « gage de la continuité des études ».
Amené à formuler son avis à propos des mesures de déconfinement partiel décidées par les autorités, ce praticien a relevé que ces dernières ont été rendues nécessaires, en raison, dit-il, de la situation de « détresse » des concitoyens confrontés à des difficultés économiques, « sous conditions de gestes barrières contre cette crise sanitaire « toujours patente ».
Jugeant que personne ne possède le bon « mode d’emploi » pour assurer la réussite d’un déconfinement sécurisé et éviter, ainsi, une nouvelle vague de la maladie, « plus meurtrière que la précédente », le Dr Bekat Berkani a estimé que les citoyens doivent se faire à l’idée que la pandémie « n’est pas derrière nous » et que des décès de personnes affectées continuent à être constatés.
Relevant la conduite des algériens face à cette crise sanitaire, il a noté qu’il en existe beaucoup parmi eux qui continuent à ne pas s’équiper de masques de protection, et à se bousculer, les uns aux autres aux entrées des magasins.
Par ailleurs, a observé le Dr Berkani Bekkat, la pandémie à laquelle est confrontée la planète, « que nous n’aurions pas pu éviter », incite à revoir globalement « notre système de santé agonisant ». Il a rappelé que celle-ci (la pandémie, ndlr) a provoqué une « panique considérable », particulièrement quand il a été constaté que » nos hôpitaux étaient dans un état déplorable ».
Il a appelé à revoir fondamentalement les mécanismes de fonctionnement du système de santé publique, en le dotant notamment du personnel humain qualifiéset de matériels de soins performants.