La situation se complique pour les plus démunis, et en dépit des actions de soutien et de solidarité et des assurances de l’état l’épidémie du coronavirus, a fini par mettre sur la corde raide, les petits métiers, les artisans, et les entreprises du secteur privé. Si la moitié des employés de la fonction publique bénéficient de mesures adaptées à la situation, sans atteinte à leurs salaires, les salariés du secteur privé se trouvent dans le flou total «je suis serveur dans un café, depuis le confinement je n’ai aucun revenu et encore moins de provisions à la maison. Pour l’instant ce sont les voisins et les associations qui nous donnent à manger» nous dit Ahmed père de 3 enfants. Une situation pour laquelle rien n’a été prévu, du fait que devant le chaos économique que vit le pays suite à l’arrêt de la majorité des activités économiques, les opérateurs économiques du secteur privé affrontent une situation inédite, et ne peuvent supporter les effets de la crise sans recourir à des coupes sur les salaires, ou à des licenciements que les circonstances ont imposé.
Cela étant, aucune lueur d’espoir ne se profile pour rassurer cette frange de la société « on ne sait pas quoi faire, je n’ai pas pu rejoindre le chantier ou je travaille car il se trouve dans une autre wilaya et je ne vois pas comment m’en sortir pour les jours prochains, je suis sur d’avoir perdu ma place » nous livre Yahia un peintre, que nous avons contacté par téléphone.
Il est clair que cette situation inextricable, notamment que les risques d’augmentation de la propagation du virus et le maintien des mesures de confinement, et l’arrêt des activités, risque de découler sur une situation ou le taux de chômage pourrait faire un pic jamais observé auparavant.
Dans ce sens, il est indéniable que les efforts de l’Etat pour lutter contre l’épidémie du coronavirus et les moyens mis en place commencent à donner quelques résultats satisfaisant sur le terrain et ce malgré la courbe ascendante qu’enregistrent les hôpitaux en matière de cas de contamination et de décès, mais il n’en demeure pas moins, qu’en même temps nous assistons à des opérations de fin de confinements, à l’image de celles réalisés dans les wilayas d’Oran, Tipasa, ou Alger. Auxquelles s’ajoutent les efforts de mobilisation et de solidarité, qui ont eu le mérite d’alléger les souffrances des personnes atteintes ou confinées totalement, et d’apporter du réconfort parmi les populations les plus isolées. C’est dans cette optique, que devrait , aux yeux des observateurs, s’organiser l’aide aux travailleurs journaliers, ou salariés du secteur privé licenciés, ou mis au chômage technique. Et ce à travers un schéma qui regroupe l’action de l’Etat à travers des décisions exceptionnelles et urgentes, additionnés aux différentes actions de la société civile, afin d’atténuer les effets d’une crise financière qui déjà a frappé les pays les plus développés suite à l’aggravation de la crise sanitaire.
Cependant, les images de solidarité et de soutien entre les citoyens, se multiplient chaque jour sur nos écrans, et nous renseignent, si besoin, que la vraie nature du peuple algérien surgit notamment dans les moments difficiles.