Le dollar remontait lundi matin face aux principales devises, après sa pire semaine depuis 1985 et tandis que l’inquiétude concernant la pandémie de coronavirus domine les marchés.
Hier, vers 10H00 GMT (11H00 à Paris), l’euro perdait 0,44% face au billet vert, à 1,1092 dollar.
La semaine dernière, le dollar index, qui mesure la valeur du billet vert face à un panier d’autres devises, a perdu 4,33%, soit sa pire performance hebdomadaire depuis l’accord du Plaza, signés entre les pays du G5 en 1985 à New York pour déprécier le dollar.
« Fait remarquable, (cette chute) laisse le dollar américain largement inchangé en valeur par rapport aux autres grandes devises depuis le début de l’épidémie de Covid-19 », a souligné Lee Hardman, analyste pour MUFG. En effet, avant la semaine dernière, le dollar avait connu deux périodes de nette hausse dont une entre le 10 et le 20 mars, lors de laquelle il a bondi d’environ 8,5%.
Mais en début de séance lundi, « le dollar a stoppé son déclin tandis que l’optimisme des investisseurs se détériore à nouveau », a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.
« Si les mesures prises par la Réserve fédérale et d’autres banques centrales, ainsi que celles de politique budgétaire, ont dans une large mesure limité les dégâts économiques, c’est la situation sanitaire et l’aplanissement de la courbe du nombre de cas de coronavirus qui dicteront la gravité de la récession à venir », a expliqué Hussein Sayed, analyste pour FXTM.
Donald Trump a reculé dimanche sur un possible allègement des restrictions visant à ralentir la propagation du coronavirus, reconnaissant que les Etats-Unis n’avaient pas encore connu le pic de la pandémie qui continue chaque jour de faire des morts par centaines en Europe, surtout en Italie, en Espagne et en France.
AFP