Le ministre de la santé Abderrahmane Benbouzid a assuré jeudi dans un entretien accordé au quotidien national Liberté que l’Algérie a élevé sans niveau d’alerte. « Nous ne versons pas dans l’alarmisme, mais nous sommes véritablement inquiets », a indiqué le ministre, assurant que « nous sommes prêts à affronter toute situation ».
« Les États communiquent beaucoup sur le coronavirus quand des contaminations sont déclarées chez eux. C’est ce que nous avons fait aussi dès que nous avons eu confirmation sur le ressortissant italien, le mardi 25 février en fin de journée. » A expliqué Benbouzid.
Il précisé que « le patient a été diagnostiqué dans une base étrangère au sud du pays ». « Il a été aussitôt isolé, ainsi que son entourage. Nous sommes en train d’établir la traçabilité de son parcours de sa descente d’avion à sa destination actuelle. Il n’y avait pas besoin d’en parler avant, bien que nous ayons pris des dispositions de prévention aux postes frontaliers, aussi bien terrestres que maritimes et aériens dès l’apparition de la maladie en Chine. » A-t-il expliqué.
« Nous avons rapatrié nos concitoyens (de Wuhan en Chine, ndlr), avec des Mauritaniens, des Tunisiens (rentrés le jour même dans leur pays) et des Libyens. Tous ces passagers et l’équipage de l’avion ont été placés, pendant 14 jours, sous contrôle médical. » A rappelé le ministre.
Il a fait savoir que tous les jours à 15h00, il rend compte de l’évolution de la situation au Premier ministre. « Je présenterai un exposé sur le risque du coronavirus chez nous au prochain Conseil des ministres. Nous ne versons pas dans l’alarmisme, mais nous sommes véritablement inquiets. » A-t-il dit.
« Tant que la maladie était confinée en Chine, nous avons suspendu les dessertes aériennes avec ce pays. Quand la maladie s’est rapprochée de l’Algérie en atteignant des pays du bassin méditerranéen, nous avons élevé le niveau d’alerte », a assuré Benbouzid.
Selon lui, un dispositif global est mis en place depuis le 23 janvier. « Des notes d’information ont été envoyées aux professionnels de la santé et des lits spécifiques ont été réservés dans les hôpitaux. Les passagers des vols à risques sont soumis aux contrôles par des caméras thermiques », a-t-il expliqué. « Nous renforçons nos stocks de protection pour les services de santé (masques, tenues…). Nous sommes prêts à affronter toute situation », a-t-il assuré en rappelant que « l’épisode de la grippe aviaire. L’Algérie a produit localement le vaccin ».