Le président de la République Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé une nouvelle fois sur la question de l’exploitation du gaz de schiste. En effet, dans l’interview accordée à la chaîne russe « Russia Today arabic », le président de la République a rappelé que cette question « a été instrumentalisée pour susciter la colère ».
« Je n’ai jamais dit que nous allions exploiter le gaz de schiste », a-t-il précisé, soulignant « avoir simplement relevé, chiffres à l’appui, que le développement et la croissance de l’Algérie nous ont amenés à consommer la moitié de notre production gazière ». Et d’affirmer « la décision est subordonnée aux conclusions des experts, c’est eux les spécialistes ».
Le président Tebboune a déclaré que l’Algérie avait des trésors de ressources, dont la plupart non connus, mettant en avant « l’agriculture aussi bien dans le nord que dans le sud du pays ». L’agriculture saharienne, a-t-il relevé « n’est pas assez exploitée en dépit de l’existence d’eaux souterraines estimées à 15.000 milliards de m3, parfois à moins de 50m de profondeur, sans parler des grandes étendues de terres ».
Pour rappel, lors d’une entrevue accordée aux médias nationaux en janvier dernier, le président Tebboune avait jugé « nécessaire » l’exploitation du gaz de schiste.
Le Chef de l’Etat avait estimé que la première expérience de l’Algérie dans ce domaine était « une erreur », car, a-t-il expliqué « nous avons un vaste Sahara mais nous sommes allés à In Salah ».
Le président Tebboune a indiqué que la décision de l’exploitation du gaz de schiste était venue par surprise et les citoyens n’étaient pas préparés à l’exploitation du gaz de schiste, ce qui a donné lieu à des interprétations.
Selon Tebboune, les essais de l’exploitation du schiste se feront dans « le calme » et cette question concernait les spécialistes et que toutes les franges de la société doivent savoir que le gaz de schiste est une « richesse enfouie ».
« Si nous voulons élever le niveau de vie, cette richesse doit être exploitée », a-t-il soutenu. « L’exploitation du gaz de schiste nécessite un débat national. Une richesse que Dieu vous a donné, pourquoi vous en priver ? », a-t-il ajouté.