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Contribution pour une transition démocratique et pacifique : pour une Plateforme Commune et Fédératrice

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Comme il fallait s’y attendre, Abdelkader Bensalah désigné président par intérim. Une preuve irréfutable que le système est toujours en place, et tente de gagner du temps pour voir essouffler notre soulèvement.

Aujourd’hui, il est plus qu’urgent de faire un front commun contre ce système pour ne pas voir confisquer à nouveau notre destin.  Le mouvement du Peuple Algérien est le fruit d’un collectif fédéré autour d’un objectif commun : le rejet du système politique en place.

Les récents événements ont démontré que le peuple ne se reconnaît que dans des collectifs constructifs et fédérateurs. Toutes les initiatives individuelles ou les cheminements focalisés sur une seule personne, ont fait l’objet d’un rejet instinctif du peuple. Il est pluriel et ses leaders se doivent d’être tout autant pluriels et représentatifs de ses sensibilités et de sa diversité.

Femmes et hommes de bonne volonté, toutes celles et ceux qui ont vocation à guider et servir le peuple dans ses revendications légitimes, sont invités à unir leur force et leurs engagements au sein d’une Plateforme Commune et Fédératrice.

De cette plateforme sortira un grand projet partagé de refonte de nos institutions, pour une meilleure justice sociale, une redistribution équitable des richesses, une affirmation des droits et libertés et l’établissement d’un Etat de droit.

Rejoignons cette plateforme pour qu’ensemble nous menions le Peuple au bout de ses aspirations. Faisons-le maintenant, avant qu’il ne soit trop tard, avant que l’histoire nous confisque à nouveau ce rendez-vous de vérité.

Seuls nous pouvons aller vite, ensemble nous irons loin.

Par ce que les acteurs qui ont conduit à l’échec ne peuvent être ceux du changement.

Voici ce que prévoit le « Projet Participatif pour une Transition Pacifique »

Soucieux de l’avenir de notre pays, et par crainte de le voir à nouveau plonger par les agissements de la « bande » dans un cercle de violences politiques et sociales,

Pour l’amorce d’une dynamique nouvelle,

Pour asseoir une économie basée sur le savoir, la connaissance et les ressources humaines compétentes de notre pays,

Pour que ce soulèvement pacifique soit protégé de toute forme de récupération,

Nous voulons construire un projet qui ne s’arrête pas aux échéances électorales mais visionnaire de l’avenir et engagé sur les valeurs du Peuple Algérien. C’est dans cette optique que nous proposons une Conférence Nationale pour l’Instauration de la nouvelle République.

Rassemblant toutes les forces vives de la nation, intègres et réellement compétentes, d’Algérie et de la diaspora, elles devraient créer une dynamique politique et citoyenne capable de déboucher vers une solution politique globale à la crise multidimensionnelle dans laquelle est plongée notre pays par les décideurs.

Pour cela, nous proposons de libérer les initiatives au niveau local par l’implication de la base (Peuple) pour se réapproprier le champ politique, à travers la multiplication des réunions des Comités de quartiers, de communes et de wilayas, Cercles de réflexion entre universitaires, associations, diaspora, organes de presse, syndicats et patronat..

Puis, soumettre à la « Conférence Nationale », des propositions venant des réunions de la base (comités de quartiers, de communes et de wilayas, cercles de réflexion entre universitaires, associations, diaspora, organes de presse, syndicats et patronat..).

L’élection des personnes qui auront la responsabilité de conduire la transition sera un gage de légitimité auprès du Peuple.

Élire des représentants de la base : Les représentants de la base doivent alors se réunir pour élire un nombre précis (à définir) pour siéger à la « Conférence Nationale ». Les Conférenciers seront chargés de l’élaboration d’un contrat politique sous forme d’un engagement public et sans ambiguïté des différents acteurs pour le respect des libertés individuelles et collectives, le respect et la défense des droits de l’Homme, le rejet de la violence comme moyen d’expression politique et la sauvegarde des fondements de notre identité collective, de notre algérianité, « Islam, amazighité et arabité ».

La mise en place d’institutions chargées de gérer une période de transition par la mise en place d’une Convention Nationale de Suivi et de Contrôle de la Transition (CNSCT). La composition sera définie par les participants au dialogue et sera chargée d’Agréer les personnalités intègres, compétentes et indemnes de tout soupçon de connivence avec le « système », devant siéger au gouvernement provisoire, élaborer l’ensemble du dispositif électoral : révision de la loi électorale et le dispositif de surveillance nationale et internationale d’un processus électoral crédible et  fixer le calendrier électoral dans sa globalité avec l’élection d’une Assemblée Nationale Constituante, comme première étape.

Le gouvernement provisoire sera chargé de mettre en œuvre les recommandations de la CNSCT et les affaires courantes en attendant la poursuite du processus.

Le future Constituante est une condition pour restituer au peuple Algérien son droit à l’autodétermination, la rédaction d’une nouvelle Constitution porteuse d’un projet de société, et mettre en place l’Etat de Droit qui donnera naissance à la 2ème République. L’institution militaire doit rester neutre, loin du champ politique et vouer à ses missions constitutionnelles.

Cette Conférence Nationale s’inscrit dans la continuité de la volonté Populaire et se veut un rempart contre toute forme de récupération. Elle doit être un événement politique majeur et décisif pour l’avenir de notre pays.

L’Histoire se souviendra.. Le Peuple vaincra.. L’Algérie triomphera.

Djamal Limane: Chargé d’enseignement IUT de Nice

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