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Le pétrole à plus de 70 dollars, craintes de perturbations en Libye

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Les prix du pétrole ont atteint de nouveaux plus haut depuis novembre lundi en cours d’échanges européens, aidés par des indicateurs économiques meilleurs que prévu et tandis que les affrontements en Libye pourraient perturber l’offre d’or noir.

En milieu de journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 70,65 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 31 cents par rapport à la clôture de vendredi. « Les inquiétudes concernant la demande se sont apaisées vendredi avec des chiffres solides sur l’emploi aux États-Unis, alors que les dernières données économiques chinoises avaient déjà été encourageantes« , ont résumé les analystes de Commerzbank.

L’économie des États-Unis a ainsi créé 196.000 nouveaux emplois le mois dernier, plus que ce sur quoi les analystes tablaient, après seulement 33.000 en février (chiffre révisé à la hausse).

Le marché gardait un oeil sur la Libye, où violents combats ont opposé dimanche près de Tripoli les forces paramilitaires du maréchal Haftar, qui veut conquérir la capitale, aux troupes du GNA, reconnu par la communauté internationale. « Pour le moment, l’affrontement ne semble pas avoir engendré de perturbation de la production de pétrole« , a fait remarquer Warren Patterson, analyste pour ING. « Néanmoins, les événements actuels augmentent certainement le risque d’une possible interruption, et soutiennent donc les prix« , a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le ministre saoudien de l’Energie Khalid al-Falih a déclaré lundi que le marché pétrolier était en voie d’équilibre et que les pays producteurs de pétrole n’auraient peut-être pas besoin de réduire davantage leur production. Il a néanmoins insisté sur le fait qu’il était encore prématuré de dire qu’une réunion cruciale en juin pour l’OPEP et ses alliés permettrait de prolonger l’actuel accord de réduction.

Le groupe de 25 membres, appelé OPEP+, avait accepté en fin d’année de réduire sa production de 1,2 million de barils par jour à partir de début 2019, afin d’enrayer la chute des prix du pétrole.

Afp

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