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Café non-conforme aux normes : Quatre producteurs devant la justice

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Le Ministre du commerce Said Djellab a fait savoir ce dimanche 18 octobre 2018, que les services de son département ont décidé d’ester en justice quatre producteurs de café qui ne respectent pas les normes requises par la législation.

Dans une déclaration à la presse marge de sa visite dans la wilaya de Sétif, Djellab a précisé que, après la soumission de 77 marques et producteurs de café aux analyses de laboratoires, les résultats ont révélé que quatre (4) marques de café écoulées sur le marché et consommées par les citoyens ne sont pas en conformité avec les normes en vigueur, ce qui a conduit, selon lui, au retrait de ces produits sur le marché et à la traduction de leurs propriétaires devant la justice.

Le Ministre a assuré que ses services en coordination avec l’Association de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE) surveillent de très près la conformité des produits aux normes exigées.

Pour rappel, le 10 novembre dernier, le président de l’APOCE Mustapha Zebdi a révélé dans la presse les résultats des analyses de laboratoires effectués sur des échantillons de 12 marques de café produites localement. Les résultats de ces analyses ont montré que, pas moins de 84% des marques nationales de café sont non conformes aux normes requises par la législation.

Soumises par l’APOCE à trois laboratoires algériens différents, les analyses ont concerné le taux de sucre additionnel dans le café et son étiquetage réglementaire concernant douze marques de café produites localement, avait fait savoir le président de l’APOCE.

Le résultat des analyses a démontré que parmi les 12 marques, cinq (5) contiennent un taux de sucre «satisfaisant» du point de vue sanitaire (- 3%), cinq autres ont été décrites comme «acceptables» (autour de 3%) et deux (2) ont été citées comme des «tromperies» (10 et 14%).

Et ce, alors que, le décret exécutif de février 2017 fixant les caractéristiques du café ainsi que les conditions et les modalités de sa mise à la consommation, stipule dans son article 19, les producteurs qui incorporent du sucre, du caramel ou de l’amidon au cours du processus de torréfaction doivent indiquer de manière lisible, visible et indélébile la dénomination «café torréfié au sucre» ou «café moulu torréfié au sucre», et que, le taux de matière additionnelle ne doit pas excéder 3% du produit final.

Mustapha Zebdi avait alors appelé les propriétaires des deux marques, parmi les plus commercialisées sur le marché national, à se conformer à la législation sous peine de citer leurs noms lors de prochaines analyses de l’APOCE. «Durant les trois (3) prochains mois, nous allons répéter ces analyses et nous citerons le nom des deux marques qui ne respectent pas la réglementation pour qu’elles n’empoisonnent pas le citoyen algérien», avait-il menacé.

Il avait signalé que «bruler le sucre génère de l’acrylamide qui est cancérigène lorsqu’il est consommé à un certain taux».

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