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Consommation : 12 marques nationales de café non-conformes aux normes

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Les producteurs de douze (12) marques nationales de café ne respectent pas la réglementation exigées dans la production du café destiné à la consommation, a fait savoir ce samedi 10 novembre 2018, Mustapha Zebdi, le Président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), dont les propos ont été rapportés par l’Agence officielle.

«Pas moins de 84% des marques nationales de café sont non conformes aux normes requises par la législation», a indiqué Mustapha Zebdi, qui a précisé que les échantillons de ces marques en question ont été soumis par l’APOCE à trois laboratoires algériens différents, dont «les analyses ont concerné le taux de sucre additionnel dans le café et son étiquetage réglementaire concernant douze marques de café produites localement».

Il s’agit, ainsi, selon la même source, du non-respect par les torréfacteurs de ces marques de café du taux de sucre ajouté, et aussi du non-respect de la mention des matières ajoutées et leurs taux sur l’emballage comme exigés par décret exécutif de février 2017 fixant les caractéristiques du café ainsi que les conditions et les modalités de sa mise à la consommation.

L’article 19 du texte de loi, stipule que, les producteurs qui incorporent du sucre, du caramel ou de l’amidon au cours du processus de torréfaction doivent indiquer de manière lisible, visible et indélébile la dénomination «café torréfié au sucre» ou «café moulu torréfié au sucre». Le décret précise aussi le taux de matière additionnelle ne doit pas excéder 3% du produit final.

Selon les résultats des analyses, sur les 12 marques, cinq (5) contiennent un taux de sucre «satisfaisant» du point de vue sanitaire (- 3%), cinq autres ont été décrites comme «acceptables» (autour de 3%) et deux (2) ont été citées comme des «tromperies» (10 et 14%).

Les propriétaires des deux marques, parmi les plus commercialisées sur le marché national, sont appelés à se conformer  à la législation sous peine de citer leurs noms. «Durant les trois (3) prochains mois, nous allons répéter ces analyses et nous citerons le nom des deux marques qui ne respectent pas la réglementation pour qu’elles n’empoisonnent pas le citoyen algérien», a affirmé le président de l’APOCE.

Il a expliqué que «bruler le sucre génère de l’acrylamide qui est cancérigène lorsqu’il est consommé à un certain taux», en signalant que cette matière est également présente dans «les chips et la viande grillée notamment».

Pour empêcher les excès de matières additionnelles dans la torréfaction de café, a appelé à l’annulation du décret exécutif de février 2017 qui, avec l’autorisation des matières additionnelles dans la production de café, a laissé «un grand vide juridique».

Il a expliqué que «ces excès sont permis du fait de la difficulté pour les laboratoires nationaux d’évaluer le taux d’acrylamide dans le café».

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