Le Conseil des ministres qui s’est réuni hier pour examiner le projet de loi de finances pour 2019 a revu à la baisse le taux de croissance pour l’année prochaine. En effet, le gouvernement algérien s’attend à une croissance économique de 2,6% en 2019, en baisse par rapport aux 4% prévus pour cette année et à un taux d’inflation à 4,5%, contre 5,5% pour 2018.
Élaboré sur la base d’un baril de pétrole à 50 dollars, le projet de loi de finances 2019 prévoit 6.508 milliards de dinars de recettes budgétaires (en légère hausse par rapport à 2018) dont 2.714 milliards de dinars de fiscalité pétrolière, a précisé le Conseil des ministres dans un communiqué.
Selon la même source, « les dépenses budgétaires s’élèveront à 8.557 milliards de dinars, en baisse par rapport à l’exercice en cours. Le solde global du Trésor pour l’exercice 2019 affichera un déficit de près de 2.200 milliards de dinars. Les dépenses de fonctionnement totaliseront 4.954 milliards de dinars avec une légère hausse découlant de la situation sécuritaire aux frontières ainsi que du relèvement des transferts sociaux qui atteindront 1.763 milliards de dinars, soit près de 21% de la totalité du budget de l’Etat ».
Les crédits budgétisés pour les transferts sociaux couvriront plus de 445 milliards de dinars destinés au soutien aux familles, près de 290 milliards de dinars destinés aux retraites, près de 336 milliards de dinars sur la politique publique de santé, et plus de 350 milliards de dinars pour la politique publique de l’habitat. Le budget d’équipement s’élèvera à 3.602 milliards de dinars de crédits de paiements et 2.600 milliards de dinars d’autorisations de programme destinées à de nouveaux projets ou à des réévaluations.
Par ailleurs, les recettes d’exportation de pétrole et de gaz de l’Algérie devraient atteindre 33,2 milliards de dollars en 2019, contre 34,37 milliards de dollars pour 2018, a indiqué l’agence Reuters.
S’agissant des réserves de change, elles devraient également baisser en 2019 pour atteindre 62 milliards de dollars, contre 85,2 milliards de dollars prévus pour la fin de l’année, sachant qu’elles à 193 milliards de dollars à la mi-2014, lorsque les prix du pétrole ont commencé à baisser, selon le même média.
Toutefois, le pays a profité de la reprise des prix du pétrole, les exportations des hydrocarbures ont atteint 22,021 milliards de dollars durant les sept premiers mois de 2018, soit une hausse de 15,23%.
