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Demande de l’ONPI d’augmenter le prix du logement LSP : Le Niet du ministère de l’Habitat

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Le refus du ministère de l’Habitat a été apparemment mûrement réfléchie et l’Etat a finalement choisi ses citoyens, des souscripteurs qui attendent leurs logements  LSP depuis 10 ans, voire plus, vu les retards accumulés sur les chantiers que de se soumettre au désidérata des promoteurs immobiliers qui réclament de façon incessante et récurrente que les  prix des logements LSP, pourtant destinés  aux bourses moyennes soient  revus à la hausse, invoquant  la hausse des prix du ciment et des agrégats.

Pour rappel, au mois de janvier dernier, pour leur 1er congrès, les membres de l’organisation national des promoteurs immobiliers (ONPI), en présence de représentants du gouvernement et ceux du ministère de l’Habitat, on brandit la menace d’arrêter les projets LSP en réclamant la révision du prix de l’unité. Houria Bouhired, SG de l’ONPI, avait décrit une situation difficile, en soutenant  que  « 110 000 unités sur les 150 000 inscrites aux programmes de logements LSP sont en cours de livraison » et réclame « la hausse du prix du logement à 4,2 millions de DA au lieu des 2,8 millions de Da.

Selon cette dernière « face à l’envolée des prix des matériaux, les promoteurs enregistrent des pertes sèches qui les ont amenés à vendre les commerces pour rentrer dans leurs frais ». En martelant « nous ne pouvons pas continuer sur cette lancée. Si les prix ne sont pas révisés à la hausse, nous arrêterons les travaux ».

Le niet est venu hier, en marge de l’assemblée générale du Fonds de garantie et de caution mutuelle de la promotion immobilière (FGCMPI), qui s’est tenue à l’ Hôtel El Aurassi, de la  part de Nassreddine Azem, SG du ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville, qui a rétorqué de manière ferme et catégorique que «  les prix fixés légalement à 2,8 millions de dinars algériens pour l’appartement sont non révisables » toute en appelant «  les promoteurs chargés des derniers chantiers de logement participatif à respecter les nouveaux délais convenus ».. Il faut souligner que les arnaques dans ce secteur sont légion. C’est ainsi que le représentant du ministère de l’Habitat avance l’élaboration d’une liste noire de promoteurs indélicats qui sont selon ses propos « hors la loi ». Un nombre de 250 a été évoqué rien que dans la capitale.

Il a en outre, révélé que  « pas moins de  62% des promoteurs immobiliers agrées n’ont pas procédé à l’inscription au tableau national des promoteurs immobiliers, formalité requise pour l’exercice de leur activité. Sur 6514 promoteurs agrées à début avril 2015, seuls 2446 ont rempli le document». Le ministre de l’Habitat a promis de sévir et démasquer les « escrocs et les arnaqueurs dans ce secteur ».

Le dispositif du LSP connait des lenteurs et des atermoiements depuis son lancement et les souscripteurs  à ce dispositif  prennent leur mal en patience. Ils ne sont en aucun responsable de cette situation scabreuse.

Fatma Haouari

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