Après les révélations dans la presse nationale de présumés liens de magistrats avec le principal mis en cause dans l’affaire de saisie de cocaïne au port d’Oran, et dont quatre magistrats ont été suspendus. Le Syndicat national des magistrats (SNM) a réagi à ces informations en les qualifiant «d’infondées», en dont l’objectif est de porter atteinte au corps des magistrats et de faire dévier l’enquête.
Dans une communiqué publié samedi 23 juin 2018, le SNM a indiqué que «les informations relayées par certains médias sur une pseudo-implication de magistrats dans l’affaire des 701 kg de cocaïne ont pour objectif de faire dévier l’enquête dans une tentative orchestrée visant à attenter à la crédibilité de la justice et à ses institutions conduites par des cadres intègres et compétents et qui ont su assumer, tout au long de leur carrière, leurs responsabilités dans l’application de la loi et veillé à la protection du citoyen et du pays».
Tout en exprimant sa «stupéfaction», le SNM a qualifié les informations relayées d’«allégations portant une implication de magistrats nommément désignés dans l’affaire de trafic de cocaïne, dont l’enquête est au tout début», soulignant «son droit à user de toutes les voies et moyens légaux contre ces agissements».
«Ces informations relayées par certains médias, sans s’assurer de leur exactitude et leur source, sont de nature diffamatoire, dont l’objectif est de porter atteinte à l’image des magistrats, d’autant qu’elles ont terni l’image du secteur de la justice en Algérie devant l’opinion publique nationale et internationale, mais demeurent toutefois des actes incriminés par la loi et le code pénal», a précisé le Syndicat des Magistrats.
Le SNM, tout en rappelant «la mobilisation des magistrats contre toutes formes de corruption»,a appelé «les différents médias à faire montre de professionnalisme, de responsabilité et de respect de l’image et de la crédibilité des institutions et des cadres de l’État algérien notamment le secteur de la justice en sa qualité particulière qu’est le respect des procédures judiciaires à leur tête le secret de l’enquête et à contribuer à moraliser et promouvoir le journalisme à travers les enquêtes, la vérification des informations à l’abri de toute diffamation ou injure contre les personnes».