Le gouvernement d’union nationale libyen a mis sur pied un comité regroupant des experts du ministère des Finances et de la banque offshore Libyan Foreign Bank (LFB), en vue de récupérer les prêts accordés par le régime déchu de Mouammar Kadhafi à plusieurs pays africains, a rapporté le quotidien anglophone libyen Libya Herald, le 12 avril.
Ce comité aura pour mission de coordonner avec d’autres institutions libyennes pour intensifier le recouvrement des prêts accordés par l’Etat à des pays africains, en utilisant tous les moyens juridiques et diplomatiques possibles, a-t-on ajouté de même source.
L’intensification des efforts de recouvrement des prêts servis par Kadhafi à des pays africains intervient alors que les caisses de l’Etat libyen se vident à un rythme inquiétant, en raison notamment de la baisse des revenus issus des exportations du pétrole. Pour faire pression sur les autorités libyennes, des milices armées ferment souvent des terminaux pétroliers, causant régulièrement des baisses de la production du brut.
Le déficit budgétaire de la Libye a atteint 4 milliards de dollars durant les neuf premiers mois de 2017, selon les dernières statistiques publiées par la Banque centrale libyenne.
Le Conseil national de transition (CNT), une autorité politique de transition créée en 2011 à l’issue du renversement de Kadhafi par une insurrection armée, avait estimé les actifs libyens en Afrique (investissements, actifs immobiliers, comptes bancaires, prêts etc), à environ 35 milliards de dollars.
A noter que la Libyan Foreign Bank est détenue à 100% par la Banque centrale. Cette banque offshore possède des participations dans plusieurs institutions financières à travers le monde, dont 84 % dans la British Arab Commercial Bank et 68% dans la banque italienne Banca UBAE.
Ecofin