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Le prix de la logistique internationale représente 35% du prix de la marchandise

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La logistique reste un domaine méconnu des opérateurs économiques algériens, malgré son importance croissante, notamment lors des opérations d’exportation. A cet égard, le salon professionnel de la production agroalimentaire, Djazagro, qui se tient au Palais des Expositions d’Alger, a été l’occasion d’aborder l’univers de la logistique internationale.

A ce propos, M. Abdennour Sidi Saïd consultant à l’export et en  logistique internationale, a déclaré « je recommande vivement aux opérateurs algériens de mettre en place dans leurs entreprises une infrastructure logistique, seul moyen pour maitriser les trois objectifs fondamentaux qui sont, d’abord la maitrise des coûts, des délais et de la sécurité ».

Il a développé, lors de son intervention sur « la logistique à l’export des produits agroalimentaires », les trois phases de la logistique qui sont la phase de  pré-acheminement qui se rapporte au conditionnement à l’étiquetage emballage et le chargement, ainsi que l’acheminement des marchandises au niveau du port. La deuxième phase est l’acheminent principal qui consiste à charger les marchandises sur le moyen de transport et enfin la phase du post-acheminement. Ces trois phases impliquant le calcul des coûts et la maitrise des risques.

Il a rappelé que « le prix de la logistique internationale représente jusqu’à 35% du prix de la marchandise, ce qui est hors norme, alors que la norme est située entre 8% et 9% », tout en déplorant le manque de professionnels, « c’est pourquoi nous invitons les opérateurs algériens à aller dans les colis des transporteurs, ceux qui prennent possession de leurs marchandises ».et d’ajouter « il faut une cartographie des risques liés au transport des produits agricoles qui représentent des risques spécifiques ».

Pour M. Abdenour Sidi Saïd, l’opérateur algérien doit maitriser certaines techniques de base liées au processus d’acheminement des marchandises. L’une des techniques principales qu’ils doivent connaitre sont les incoterms qui représentent le niveau de risque, de coût et de formalité  que l’opérateur doit assumer. En effet, le choix de l’incoterm détermine les trois niveaux précités. L’incoterm va déterminer qui de l’acheteur ou du vendeur va supporter les trois implications. L’opérateur doit choisir l’incoterm qui s’adapte à ses capacités.

Il a mis l’accent sur la maitrise des techniques de paiement par les opérateurs, tels que la remise, le crédit documentaire et le transfert libre. Ces techniques de paiement restent à déterminer en fonction de la confiance entre l’opérateur et l’acheteur, mais aussi en fonction de la réglementation. Autre technique non négligeable c’est la solution transport : l’opérateur doit connaitre le statut du transporteur et savoir calculer les coûts, ce qui implique une connaissance de la structure du fret en transport qui permet d’anticiper les surestaries, les majorations et la manutention.

Il conseille à un exportateur débutant d’éviter les incoterms appelés vente à l’arrivée qui sont DAP, DAT et DDP. Ces derniers rendent l’opérateur responsable jusqu’à l’arrivée des marchandises. Ils permettent à l’exportateur de prendre moins de risque.

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