A travers sa filiale Sonelgaz Production d’Électricité (SPE), le groupe Sonelgaz a procédé de manière jugée « inattendue » par la partie espagnole à l’exécution des garanties bancaires liées au contrat conclu avec la société espagnole Duro Felguera pour la construction d’une centrale électrique à cycle combiné à Djelfa, en Algérie.
Le montant s’élève à 54,8 millions d’euros, selon une communication de Duro Felguera à la Commission nationale du marché des valeurs (CNMV) en Espagne, a rapporté mercredi 5 novembre Europa Press.
L’entreprise espagnole a précisé que des discussions étaient en cours avec Sonelgaz pour trouver une solution au dossier du projet de Djelfa. Un mémorandum d’entente avait d’ailleurs été signé entre les deux parties en avril dernier afin de relancer le contrat.
Duro Felguera a ajouté que cette situation avait été anticipée dans son plan de restructuration approuvé par ses créanciers, et qu’elle n’affectait pas le processus judiciaire en cours.
La société a indiqué qu’elle entreprendrait « toutes les actions nécessaires » pour défendre ses droits, aussi bien dans la procédure d’arbitrage déjà ouverte qu’à travers d’autres démarches juridiques liées au projet.
Le contrat initial entre Sonelgaz et Duro Felguera remonte à février 2014. Il portait sur la construction d’une centrale électrique à cycle combiné d’une puissance d’environ 1 200 MW, pour un montant estimé à 544 millions d’euro. Il avait été suspendu en juin 2024, avant d’être réactivé grâce au mémorandum d’entente.
Ce dernier prévoyait notamment la cession du projet de la centrale à un groupement dirigé par la société chinoise China Power Engineering & Consulting Group International Engineering, avec la participation de GE Energy Products France. L’accord visait également à parvenir à une « résolution amiable » des différends entre la société espagnole et la partie algérienne.
Cependant, Sonelgaz avait saisi la Chambre de commerce et d’industrie d’Algérie pour engager une procédure d’arbitrage contre Duro Felguera. Elle demandait la levée de la suspension du contrat et la reprise des travaux, ainsi qu’une indemnisation estimée à environ 413 millions d’euros.
Cet arbitrage avait conduit Duro Felguera à se placer en situation de pré-faillite en décembre 2024 et à réviser ses résultats financiers depuis 2022, avec une provision de 100 millions d’euros pour le projet de Djelfa.






