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IATF 2025 : le Salon africain de l’automobile ouvert jusqu’au 10 septembre à Alger

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Le Salon africain de l’automobile a ouvert ses portes vendredi 5 septembre au Palais des expositions des Pins maritimes à Alger. Cet événement, organisé dans le cadre de la 4ème édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), rassemble les acteurs majeurs de l’industrie automobile et de la fabrication de pièces de rechange du continent.

L’inauguration a été effectuée par le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, représentant le Premier ministre par intérim et ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs responsables, dont le secrétaire général du ministère de l’Industrie, Salem Ahmed Zaid, la ministre tunisienne de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fatma Chiboub, et le ministre tunisien du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid. Des représentants de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) et de l’Association africaine des constructeurs automobiles (AAAM) étaient également présents.

Dans un discours lu en son nom par Kamel Rezig, le Premier ministre par intérim et ministre de l’Industrie a souligné que « le continent connaît une dynamique industrielle qui renforce les chaînes de valeur, grâce à l’exploitation des potentialités disponibles sur le continent, notamment ses ressources naturelles, ses expertises et ses investissements. Cela permettra de concrétiser les ambitions d’intégration continentale dans ce secteur, en établissant une base industrielle à valeur ajoutée et créatrice de richesses ».

Il a également précisé que le choix de consacrer un événement à ce secteur dans le cadre de l’IATF 2025 constitue « un message de ses organisateurs sur le développement de l’industrie automobile, toutes catégories de véhicules confondus, sur le continent et les progrès continus réalisés dans la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de valeur, qui a permis de créer des leaders dans ce domaine sur le continent ».

Selon lui, les industries mécaniques africaines dessinent progressivement « une carte industrielle africaine, dans laquelle l’Algérie se positionne aux côtés d’autres pays parmi les leaders du domaine dans le continent ». Il a rappelé que l’Algérie occupe une « position de premier plan dans la fabrication de plusieurs catégories de véhicules, notamment les engins lourds utilisés dans les travaux publics, l’agriculture et l’industrie, avec des taux d’intégration nationale importants atteignant 70 %, résultat des politiques industrielles qu’elle a adoptées depuis des décennies, qui placent la filière de la mécanique parmi ses principaux piliers ».

Il a par ailleurs mis en avant la stratégie « ambitieuse » du pays visant à développer l’industrie des véhicules légers, « qui repose sur des investissements dans des chaînes de production complètes, à même d’atteindre un taux d’intégration d’au moins 30 %, en utilisant des pièces produites localement, par des fournisseurs et des entrepreneurs nationaux et étrangers, que l’Etat accompagne dans l’amélioration de leurs capacités techniques, technologiques, administratives et financières ».

Le vice-président exécutif en charge de la Global Trade Bank d’Afreximbank, Haytham El Maayergi, a pour sa part estimé que la tenue de ce salon en Algérie montrait son rôle moteur dans le domaine, affirmant que « le continent africain dispose de tous les éléments pour construire une industrie automobile intégrée, à même de dynamiser le commerce intra-africain et de renforcer la prospérité économique commune ».

De son côté, la présidente de l’AAAM, Martina Biene, a indiqué que « l’Afrique est capable, en unissant ses efforts, de fabriquer entre 3,5 et 5 millions de véhicules par an d’ici 2035, ce qui permettra d’ouvrir d’énormes opportunités d’emplois pour les jeunes et de renforcer les chaînes d’approvisionnement locales ». Elle a toutefois rappelé que le continent « manque de courage et de discipline pour mettre en œuvre les politiques convenues », ajoutant que l’industrie automobile pourrait devenir « la locomotive de la transformation économique du continent ».

Organisé sous l’égide de l’Union africaine, du secrétariat de la ZLECAf, d’Afreximbank et de l’AAAM, le Salon se poursuivra jusqu’au 10 septembre. Il propose aux participants un espace pour présenter leurs produits, conclure des accords d’affaires et développer des partenariats.

Le programme inclut des conférences, des tables rondes et des ateliers qui aborderont différents thèmes : les mutations de l’industrie automobile mondiale et leurs conséquences pour l’Afrique, la stratégie continentale pour ce secteur, l’exploitation locale des ressources minérales et les expériences des pays africains. Des visites de sites industriels en Algérie sont également prévues.

Au-delà des expositions et des échanges commerciaux, l’événement veut mettre en lumière les capacités africaines dans la construction automobile, encourager les chaînes d’approvisionnement régionales et contribuer à l’intégration industrielle du continent.

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