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Algérie : 46,7 millions d’habitants au 1er janvier 2024 (ONS)

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L’Office national des statistiques (ONS) vient de publier un document sur la démographie algérienne de 2020 à 2023. Selon l’Office, l’Algérie comptait 46,3 millions d’habitants au 1er juillet 2023, 46,7 millions d’habitants au 1er janvier 2024 et prévoit 47,4 millions d’habitants au 1er janvier 2025. Selon la même source, 895 000 naissances vivantes, 192 000 décès et 278 000 mariages ont été enregistrés en 2023.

« Au 1er janvier 2024, la population résidente totale en Algérie a atteint 46,7 millions d’habitants, » précise l’ONS, notant « l’année 2023 a été marquée par la poursuite de la baisse de la natalité où on assiste à un effectif des naissances qui a reculé pour la première fois, depuis 2010, sous le seuil de 900 000 enregistrements, le recul du volume des décès et celui des mariages. »

« Nous assistons également à une stagnation du taux de mortalité infantile, une baisse de la mortinatalité. Par ailleurs, le niveau de l’espérance de vie à la naissance a connu une hausse record après le net recul enregistré au cours de la période 2020-2021. Depuis 2022, l’espérance de vie à la naissance des femmes a dépassé pour la première fois le seuil de 80 ans, atteignant 81 ans en 2023, » note l’ONS.

Pour l’évolution de la population, l’Office national précise : « En date du 1er juillet de l’année 2023, la population résidente en Algérie est estimée à 46 344 000 personnes. L’accroissement naturel enregistré durant l’année a atteint 703 000 personnes, avec un taux d’accroissement naturel de 1,52 %. »

« Ce dernier continue sa tendance baissière enclenchée depuis 2017, toutefois avec un rythme plus prononcé depuis l’année 2020, où on enregistre un recul de 0,41 point par rapport à l’année 2019, » relève l’ONS.

Et d’expliquer : « Cette baisse est due essentiellement à l’augmentation conséquente du volume des décès enregistrés durant la période 2020-2021 auquel s’associe le recul continu du volume des naissances enclenché depuis 2017.

« En date du 1er janvier 2024, la population résidente a atteint 46 700 000 habitants, » fait savoir la même source, qui ajoute : « Ainsi, et sous l’hypothèse du maintien du rythme de croissance de l’année 2023, la population résidente totale atteindrait 47 400 000 habitants, au 1er janvier 2025. »

La population masculine représente 50,6% de la population totale

Concernant la structure de la population, le document de l’ONS precise que la répartition par sexe, fait ressortir « une légère prédominance » de la population masculine qui représente 50,6% de la population totale, soit 103 hommes pour 100 femmes.

L’examen de la structure de la population par âge et par sexe, en date du 1er juillet 2023, fait ressortir : La part de la population âgée de moins de cinq ans continue sa baisse, passant de 11,7% à 10,2% entre 2019 et 2023, au profit de celle âgée de 5 à 14 ans qui constitue désormais 20,2% de la population totale, contre 18,7% en 2019.

La part de la population en âge d’activité (15 à 59 ans) continue de décroitre, passant de 60,0% à 59,2%, entre 2019 et 2023, détaille la même source.

Les personnes âgées de 60 ans et plus constituent désormais 10,5% de la population totale, contre 9,5% en 2019. En volume, cette frange atteint un effectif avoisinant 5 millions de personnes (soit 4 867 000 personnes, dont 2.127.000 âgés de 70 ans et plus et 707 000 âgés de 80 ans et plus.

Quant au volume de la population des femmes en âge de procréer (15-49 ans), il est estimé à 11,4 millions, selon l’ONS.

« L’évolution de la structure par âge continue d’affecter significativement le niveau du rapport de dépendance démographique, lequel indicateur est défini comme étant le rapport entre les effectifs âgés de moins de 15 ans et ceux âgés de 60 ans et plus rapportés à la population en âge d’activité économique (15- 59 ans) », explique la même source.

Et de souligner : « Ce rapport continue de croitre depuis 2007, pour atteindre 69 pour 100 personnes en âge d’activité. Cette augmentation est l’effet conjoint de la hausse du volume de la population âgée de moins de 15 ans, associé à celle de la population âgée de 60 ans et plus. »

Selon lOffice national des statistiques : « La superposition des pyramides des âges de 2008 et 2023 fait ressortir que la phase de transition démographique se poursuit toujours. Laquelle transition se traduit par un rétrécissement de la base de la pyramide après l’élargissement observé les dernières années, mais aussi le rétrécissement de la tranche des 15-19 ans et celle des 20-24 ans et à un degré moindre celle des 25-29 ans. »

Les données font ressortir le recul du volume de population des 0-4 ans au profit de la catégorie d’âge des 5-9 ans, note la même source.

Natalité et Mortalité

L’année 2023 continue d’observer la baisse de la natalité enclenchée depuis 2017, en effet les bureaux de l’état civil ont connu l’enregistrement de 895 000 naissances vivantes. Il est à noter qu’il s’agit de la première fois, depuis 2010 que le volume des naissances recule au-dessous du seuil de 900 000 naissances, lit-on dans le document de l’ONS,

Et de préciser : « La répartition des naissances par sexe traduite par le rapport de masculinité fait ressortir 105 garçons pour 100 filles. » « Cette baisse du volume des naissances vivantes a affecté le taux brut de natalité qui est passé de 23,80% à 19,32% entre 2019 et 2023 », selon la même source.

Concernant la mortalité, l’ONS souligne : « A l’instar de tous les pays, les années 2020 et 2021 ont connu un niveau record de décès sous l’effet de la crise sanitaire et ses conséquences directes et indirectes dont les restrictions sanitaires mises en place pour contenir la pandémie de la Covid-19. L’effectif des décès a atteint respectivement 241 000 et 258 000 cas. Ce n’est qu’à compter de l’année 2022 que celui-ci a commencé à décroitre sensiblement pour atteindre 203 000, puis continue son fléchissement en 2023 pour enregistrer 192 000 cas. »

« Le taux brut de mortalité a enregistré ainsi une hausse franche, passant de 4,55% en 2019 à 5,45% en 2020 puis 5.75% en 2021 avant de chuter à 4.45% puis à 4.15% en 2022 et 2023 respectivement », note la même source.

Et d’expliquer : « Cette perturbation du niveau de mortalité a impacté l’esperance de vie à la naissance, d’où nous enregistrons un recul de 1.9 années au niveau global entre 2019 et 2020, les hommes sont significativement plus affectés que les femmes (respectivement 74.2 ans contre 77.9 ans) . Le fléchissement de cet indicateur s’est poursuivit en 2021 avec une perte de 0.2 année par rapport à l’année précédente. »

« En revanche, nous enregistrons une hausse significative de 1.4 année par rapport au niveau enregistré avant la pandémie, le femmes ont atteint pour la première fois le seuil de 80 ans. En 2023, cette tendance haussière se poursuit où on enregistre un niveau de 79.6 années au niveau national avec des disparités par sexe atteignant 78.2 années auprès des hommes et 81.0 années auprès des femmes », indique la même source.

Pour la mortalité infantile, l’Office indique : « Le volume des décès infantiles a atteint 17 797 en 2023. Aussi, nous assistons à une quasi stabilité du taux de mortalité infantile au cours de la période 2020-2023. Estimé à 19,9% au niveau national au cours de l’année 2023, il atteint 21,9‰ auprès des garçons et 17,8% auprès des filles. »

« Le taux de mortalité néonatale est estimé quant à lui à 15,7‰ (17,5‰ pour les garçons et 13,9% pour les filles), tandis que celui de mortalité néonatale précoce2 a atteint 12,8% », selon le même document.

S’agissant de la mortalité infanto-juvénile, la même source précise que « la probabilité de décès entre la naissance et l’âge exact de 5 ans exprimé par le quotient de mortalité infanto juvénile, connait une stagnation durant la période 2021-2023 avec
un niveau de 22%. La répartition par sexe, fait ressortir que ce niveau est de 24,7% auprès des garçons et 20,4‰ auprès des filles en 2023. »

Pour ce qui est de la mortinatalité, l’ONS explique que « l’effectif des mort-nés enregistrés auprès des services de l’état civil a connu une hausse en 2020 et 2021, puis la reprise de sa tendance baissière en 2022 et 2023 ; 10 586 mort-nés contre 14 342 en 2020, Le taux de mortinatalité est passé ainsi de 14,3‰ à 11,7% entre 2020 et 2023. D’autre part le taux de mortalité périnatale est estimé à 24,4% ; 26,7% auprès des garçons et 22,0% auprès des filles. »

Mariages et Divorces

« Enclenchée depuis 2014, la baisse de l’effectif des mariages se poursuit, mais avec un rythme plus accéléré en 2020 ; les bureaux de l’état civil ont enregistré 285 000 unions au cours de l’année 2020, soit une baisse relative de plus de 10% par rapport à l’année 2019, un effet de récupération a été observé l’année suivante avec un effectif global de 315 000 unions, mais à compter de l’année 2022, la baisse se poursuit pour atteindre 278 664 en 2023. Cette baisse affecte également le taux brut de nuptialité qui s’établit à 6.0‰ en 2023, soit le même niveau atteint au début des années 2000 », note l’ONS en ce qui concerne les mariages.

Et de souligner : « Nonobstant, l’effet conjoncturel partiel induit par la pandémie, cette baisse continue de la nuptialité conforte une fois de plus l’hypothèse de l’impact de la modification de la structure par âge de la population sur le recul du volume des mariages. »

En effet, l’évolution de la population âgée de 20 à 34 ans (population où se contracte 80% des mariages), fait ressortir « une régression du volume de celle-ci d’une allure assez visible à compter de 2015, laquelle population est passée de 10,997 millions à 9,861 millions entre 2015 et 2023. »

« En dépit du fait que le rythme de décroissance de l’effectif des mariages semble plus soutenu que celui de la baisse de cette population, la corrélation entre l’évolution du volume de la population âgée entre 20 et 34 ans et celui des mariages semble clairement établie », indique la même source.

Et d’ajouter : « Avec le maintien de la baisse du volume de cette population dans les années à venir, et en l’absence d’autres éléments qui peuvent interférer sur ce phénomène, il est probable que la baisse du volume des mariages se poursuivra jusqu’à l’horizon 2025-2030. »

Concernant la divortialité, l’ONS indique : « L’effectif des divorces enregistrés par les services du ministère de la Justice font ressortir un volume de 93.402 ruptures d’unions prononcées au cours de l’année 2023. Le taux brut de divortialité, exprimé par le rapport entre le nombre de divorces et la population moyenne de l’année est passé de 1,52‰ à 2,02‰ entre 2019 et 2023. »

« D’autre part, le taux de divorce, qui est définit étant le rapport entre l’effectif des divorces et celui des mariages contractés durant la même année, connait une augmentation plus franche au cours de la même période, passant de 20,9% à 33,5% », conclut l’Office.

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