AccueilActualitéNationalCrimes économiques : 3.405 affaires de corruption dangereuses, entre 2013 et 2016

Crimes économiques : 3.405 affaires de corruption dangereuses, entre 2013 et 2016

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Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh, a indiqué jeudi à Tipasa que  « la lutte contre la corruption n’est pas une campagne conjoncturelle, mais un travail mené sur le terrain au quotidien avec la participation de tous les secteurs de l’Etat », a précisé le ministre dans une allocution en marge de la cérémonie d’installation de Brahim Kherrabi en qualité de Procureur général près la cour de Tipasa, rapporte l’Aps.

« La lutte ne se limite pas à l’aspect répressif, mais repose aussi sur la transparence dans la gestion des affaires publiques », a affirmé M. Louh, soulignant la nécessité de relancer la loi relative à la Déclaration de patrimoine et d’associer les citoyens à la lutte contre ce fléau.

L’approfondissement des réformes initiées par le président de la République a permis à la magistrature de lutter contre les crimes sous toutes leurs formes, notamment ceux portant atteinte à l’économie nationale, a ajouté le ministre.

La justice suivra son cours

Entre 2013 et 2016, les juridictions compétentes ont été saisies de 3.405 affaires de corruption qualifiées de « dangereuses » et les ministères publics ont mis en mouvement l’action publique contre les auteurs de « faits graves », a fait savoir le ministre, ajoutant que la justice suivra son cours conformément à la loi, sans donner plus de détails sur ces affaires.

La consolidation du secteur de la justice se poursuit par l’introduction dans le nouveau Plan du gouvernement, adopté récemment par le parlement, de mécanismes « plus efficaces de la politique de prévention contre le crime de corruption », à la faveur de « l’intensification de la coordination entre les instances et services de l’Etat en matière de lutte contre les crimes financiers et économiques », a-t-il ajouté.

Pour la mise en œuvre du programme du président de la République, il est prévu dans le cadre du Plan d’action du gouvernement de renforcer les dispositifs juridiques et réglementaires régissant la vie publique et les différents services, soulignant l’impératif d’accorder « un intérêt particulier à l’application de la loi relative à la Déclaration de patrimoine et à la redynamisation du contrôle visant à assainir le climat au sein des entreprises ».

Il a plaidé, dans ce contexte, pour un développement « efficace et transparent » en faveur de tous les enfants de l’Algérie, loin des comportements « illégaux, illicites voire immoraux », soulignant la nécessité de « définir les obligations inhérentes à la fonction publique et aux services spécialisés afin de préserver la neutralité et la transparence de l’administration ».

Le secteur de la Justice avance à « pas sûrs » vers la consolidation du pouvoir judiciaire après la récente révision de la Constitution, ce qui permettra de mieux répondre aux préoccupations nationales, de s’adapter aux développements de l’Etat algérien et de réaliser ses aspirations à des institutions constitutionnelles stables, fortes et efficaces.

Louh a estimé que le secteur de la justice était le « médiateur » dans la réalisation de ces objectifs, notamment en ce qui a trait à la protection des droits de l’homme et à la garantie des libertés fondamentales dans le cadre de la loi, se disant optimiste quant à l’aptitude de la justice à adopter avec les nouveaux contenus constitutionnels, en assurant la qualité de l’action judiciaire et des services prodigués aux citoyens.

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