Après avoir autorisé récemment l’importation des viandes blanches, l’Algérie va importer du poulet du Brésil. En effet, le ministère brésilien de l’agricultue annoncé, ce jeudi, dans un communiqué, que le Brésil et l’Algérie ont conclu les négociations concernant l’ouverture du marché algérien à la viande de poulet brésilienne, après avoir examiné les certifications et établi les exigences en matière de santé et de sécurité.
« Le Brésil est le plus grand exportateur et le deuxième producteur mondial de viande de poulet, se consolidant comme un fournisseur fiable et compétitif, qui consacre 36 % de la production nationale au marché étranger », souligne la même source.
Et de préciser : « Les exportations brésiliennes de ce produit en 2023 ont déjà atteint, jusqu’en août, 6,73 milliards de dollars américains, soit un chiffre de 5,5% supérieur au total atteint au cours de la même période de 2022. » « L’année dernière, le Brésil a exporté 9,52 milliards de dollars américains de viande de poulet, avec expéditions de 4,6 millions de tonnes vers 170 marchés », détaille encore le ministère brésilien de l’agriculture.
L’agence britannique Reuters, qui a relayé l’information, a évoqué un accord qui élargit la présence de la volaille brésilienne sur les marchés halal à majorité musulmane.
Rappelant que le marché algérien de 44 millions d’habitant était jusque-là fermé aux importations de poulets, l’association brésilienne des transformateurs de poulets (ABPA), citée par Reuters, a indiqué que le Brésil est l’un des principaux fournisseurs de poulet halal, expédiant chaque année environ 2 millions de tonnes métriques vers le monde arabe. Les viandes halal proviennent d’animaux abattus selon une méthode spécifique prescrite par la loi islamique.
« Nous allons axer notre stratégie sur la complémentarité avec la demande locale de produits », a déclaré Ricardo Santin, président d’ABPA, dans un communiqué. « Le Brésil dispose d’un solide savoir-faire en matière d’exportation de viande de poulet halal et sera en mesure de répondre aux exigences de ce marché », a-t-il ajouté.
Au début de l’année, rappelle l’agence Reiters, le pays a signalé ses premiers cas de grippe aviaire (HPAI) chez des oiseaux sauvages, mais reste néanmoins techniquement indemne de la maladie puisqu’aucun cas n’a été détecté dans les élevages commerciaux.
Pour rappel, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural avait annoncé, le 10 septembre dernier, la réouverture de l’importation de viandes rouges et blanches. Cette décision vise à répondre à la demande nationale en viandes et à maintenir la stabilité des prix sur le marché local, avait expliqué le ministère.
Les prix du poulet ont flambé ces dernières semaines pour atteindre dans certaines régions les 600 dinars le kilo. A ce propos, le ministre de l’Agriculture avait indiqué que cette situation s’explique par « le recul enregistré chaque été dans l’activité avicole, en conséquence des pertes qui ont affecté les éleveurs du fait de la canicule », ajoutant que « dans 45 à 55 jours, il y aura de nouveau une abondance dans la production des viandes blanches de manière ordinaire avec la reprise de l’activité ».