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Prix des billets : le DG par intérim d’Air Algérie s’exprime

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Le directer général par intérim de la compagnie aérienne nationale Air Algérie, Amine Debaghine Mesraoua, a été auditionné, lundi 7 mars 2022, par la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale (APN). M. Mesraoua a répondu à des questions des membres de la commission et celles de citoyens intervenus à distance.

M. Mesraoua est revenu sur la question des tarifs en soulignant qu’Air Algérie a maintenu les tarifs de 2019. Il a indiqué que les tarfis répondent à la logique de l’offre et la demande.

« Il y a onze classes différentes en économique. J’entends des gens dire qu’ils ont trouvé des vols Paris-Casablanca à 30 €, mais il s’agit d’une seule place dans l’avion pas la totalité des billet », a-t-il précisé.

« Est-il possible de mobiliser un Airbus sur Paris pour des billets à 30 € ? Nous payons 18 000 da de taxes par passagers. Il y a la redevance sur les passagers sur la sécurité. La passerelle où passent les passagers à Alger coûte 1300 dinars algériens par personne. À Paris, aussi, elle est payante. La société de sécurité qui fait les contrôles ça se paie aussi et c’est inclus dans le prix du billet », a-t-il expliqué.

A une question d’une citoyenne qui est intervenue à distance, affirmant avoir payé 1.300 euros un billet entre Paris-Alger, M. Mesraoua a indiqué que le prix du billet Paris-Alger chez Air Algérie est à 647 €.

« C’est impossible. C’est peut-être chez Air France. Même en First classe, il est à 900 € environ », a-t-il dit, en expliquant que « durant la même période de décembre à mars en 2019, nous avions transporté 6 millions de passagers, et on en est à 600 000 actuellement sur la même période. C’est 10 % seulement. La demande est beaucoup plus importante que l’offre », a-t-il expliqué.

« C’est la loi de l’offre et la demande qui exige que les tarifs élevés soient pratiqués. Par exemple, Air France applique le double de notre tarif. Transavia, la même chose », a-t-il déclaré, en promettant une baisse des tarifs avec l’augmentation du nombre de vols.

« Par contre, une fois qu’on a plus de fréquences, on va multiplier notre grille tarifaire de sorte à faire baisser les prix. L’idéal pour nous, c’est d’envoyer des avions avec aucun siège vide », a-t-il indiqué.

Contradictions

Le DG par intérim d’Air Algérie a fait savoir que 30 avions de la compagnie aérienne sont cloués au sol en raison du nombre de vols autorisés actuellement. « Je ne vais plus à l’aéroport pour ne pas voir les avions cloués au sol. 30 appareils sont inactifs », a-t-il dit.

Le DG par intérim est opposé à une reprise totale des vols. « Si l’État lui demandait de reprendre le programme habituel, il dirait non vu qu’Air Algérie n’est pas prête pour une réouverture totale des frontières », a-t-il déclaré, en expliquant sa préférence à une reprise graduelle.

« Cela fait deux ans qu’on n’a pas travaillé. Même avec tout l’entretien, un avion reste un appareil et des problèmes ne sont pas à exclure », a-t-il expliqué en citant exemple d’un problème technique survenu sur un avion à Londres dernièrement.

Des déclarations contradictoires du premier responsable de la compagnie aérienne nationale. D’un côte il regrette le fait que 30 avions d’Air Algérie soient cloués au sol et de l’autre, il est conre une reprise à 100%, ce qui permettra l’exploitation de tous les appareils de la compagnie, une augmentation du nombre de vols et une baisse des tarifs.

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