Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des start-up, Yacine El Mahdi Walid, a annoncé, samedi à Alger, de nouvelles mesures au profit des start-up et des incubateurs.
Dans son allocution lors des travaux de la 2e édition de la Conférence nationale des start-up « Algeria Disrupt 2022″, le ministre délégué a fait savoir que l’Etat a adopté de nouveaux mécanismes relatifs à la prise en charge des frais inhérents aux brevets d’invention et à la propriété intellectuelle ». »Ce mécanisme s’inscrit dans le cadre des orientations du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune », a-t-il ajouté, selon l’agence APS.
M. Walid a annoncé également un nouveau programme au profit des porteurs de projets innovants pour bénéficier d’accompagnement financier et d’incubateurs répartis sur le territoire national.
Il a, en outre, évoqué la création de représentations régionales du Fonds algérien pour les start-up (AFS), précisant que les préparatifs pour le lancement de représentations de ce Fonds à travers les wilayas du pays sont en cours.
Evoquant les perspectives du secteur des start-up, il a cité « l’encouragement des Fonds d’investissement étrangers à venir investir en Algérie. Des mémorandums ont été conclus dans ce sens outre plusieurs participations à des manifestations internationales », a-t-il dit.
Concernant le renforcement des structures d’appui aux start-up, M. Walid a annoncé le lancement d’un programme d’accélération en faveur des start-up « Algeria venture », à l’occasion de la tenue de la conférence, outre la création de délégations régionales de l’accélérateur « Algeria venture ».
A cet effet, il a été convenu de la signature d’une convention cadre avec le ministère de l’Industrie pour la création d’accélérateurs au niveau de certaines wilayas.
Il sera procédé, dans ce sens, à la création d’un système destiné à l’évaluation et à l’amélioration de la performance des incubateurs, outre le lancement « d’un laboratoire des technologies financières », en coopération avec l’autorité de régulation du marché financier, les compagnies d’assurance et les banques, lors de cette session dont l’ouverture a été présidée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane.
Le ministre a annoncé également le lancement de l’application MY STARTUP qui permettra en plus des procédures administratives de contacter directement le ministère et de soulever les préoccupations, en sus de tenir les patrons de start-up informés de toutes les offres du ministère, et partant de découvrir les opportunités qui leur sont offertes (salons, financement, des opportunités offertes avec de grandes entreprises).
L’environnement des start-up connait « une dynamique sans précédent » à travers l’ensemble du territoire national, a ajouté le ministre, affirmant que la conférence tend également à répondre à des questions importantes sur l’économie nationale.
Fonds de financements des startups : 510 millions de DA mobilisés à ce jour
Le fonds de financement des start-up (Algerian Startup Fund) a accordé des financements aux porteurs de projets innovants pour un montant global de 510 millions de DA depuis sa mise en place début 2021, a indiqué le directeur des participations du fonds, Hachani Okba, lors de la 2ème édition de la conférence nationale des strat-up.
M. Hachani a précisé, selon l’APS, que les projets innovants financés par le fonds concernent 18 secteurs d’activités, notamment les services, les technologies d’information et de communication, la santé, les transports et le tourisme.
Présent dans 16 wilayas du pays, le Fonds est une société de capital investissement dédiée au financement des startups et des projets innovants. Il se base sur un mécanisme de financement qui repose sur une prise de participation dans le capital des startups pour une durée limitée, souligné le même responsable, assurant que l’objectif de cette institution est de développer l’écosystème et d’inscrire les startups dans une trajectoire de croissance pérenne ainsi qu’à aider ces entreprises à exporter leurs produits et services.
Le Fonds est doté d’un capital de 1,2 milliard DA détenus par six banques (BADR, CNEP, BNA, BEA, BDL CPA).
Dans le même contexte, le directeur général de la direction des startups et des structures d’appui au ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’Economie de la connaissance et des start-up, Nourredine Ouadah, a indiqué que le Comité national chargé de décerner le label « Startup » aux entreprises algériennes a reçu, depuis début de l’année 2021, quelque 3516 demandes au niveau national, dont 751 ont été labellisées.
Selon M. Ouaddah, les délais de traitement de ces demandes a été en moyenne de 8,3 jours par demande, assurant que le Comité œuvre à améliorer les processus d’études des dossiers ainsi qu’à élargir la représentativité de ses membres à tous les départements ministériels concernés et aux institutions en charge des questions économiques.
Les projets innovants labellisés concernent plusieurs domaines d’activités, dont les plus représentatifs, a-t-il mentionné, sont ceux des services, du commerce électronique, la santé, la logistique, les transports et l’enseignement à distance.
Il a été constaté aussi, selon le responsable du ministère, que les grandes villes du pays à l’instar d’Alger, Oran et Constantine sont les régions où il a été enregistré le plus grand nombre de demandes.
A ce propos, M. Ouddah a fait savoir que son département ministériel comptait se redéployer à l’intérieur du pays et au Sud pour sensibiliser et vulgariser les dispositifs mis en place en faveur des créateurs de start-ups.
Il est prévu également, selon le même intervenant, des améliorations dans les conditions d’obtention du « label startup » avec des facilités et des allègements en matière des documents exigés.
Algérie-Eco avec APS