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L’Italie veut augmenter son approvisionnement en gaz algérien

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Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, a effecuté, lundi une visite en Algérie, au cours de laquelle, il a évoqué avec les hautes autorités du pays l’approvisionnement en gaz algérien de son pays, dans un contexte international marqué par l’opération militaire lancée par la Russie en Ukraine. Un contexte qui a ravivé la crise gazière dans L’Union européenne et a fait explosé les prix du gaz et du pétrole.

Le MAE italien a été reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Dans une déclaration à l’issue de l’audience, Luigi Di Maio a fait savoir que son pays « aspire à augmenter son approvisionnement énergétique, notamment en gaz auprès de ses partenaires internationaux dont l’Algérie qui est ‘un fournisseur fiable' », estimant que cela « confirme la valeur stratégique du partenariat entre les deux pays ».

M. Di Maio a indiqué qu’il a été accompagné lors de cette visite du directeur exécutif de ENI, Claudio Descalzi, « et cela démontre notre engagement à mener des négociations concernant des quantités supplémentaires de gaz et les concrétiser dans les meilleurs délais ».

Le MAE italien s’est également entretenu avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, et le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.

Dimanche dernier, le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a indiqué, dans un entretien accordé au quotidien Liberté, que le Groupe « est et restera un partenaire et un fournisseur fiable de gaz pour le marché européen et est constamment disponible et disposée à soutenir ses partenaires de long terme en cas de situation difficile ».

Toufik Hakkar a précisé que « l’Algérie contribue à hauteur de 11% dans le total des importations en gaz du continent ». Il a rappelé que « l’alimentation du marché européen se fait via son réseau de pipelines qui cumule une capacité d’expédition de 42 milliards de mètres cubes de gaz naturel et sous forme liquéfiée grâce à une capacité de production de plus de 50 millions de mètres cubes de GNL et une flotte de 6 méthaniers ».

Selon lui, Sonatrach « dispose d’une capacité non utilisée sur le gazoduc transméditerranéen, qui pourrait être utilisé pour augmenter les approvisionnements du marché européen ». « Aussi, la contribution de Sonatrach pourrait s’étendre aux pays non desservis par les gazoducs reliant l’Algérie à l’Europe à travers des ventes de GNL », a-t-il précisé.

Le PDG de Sonatrach a expliqué que « ces appoints en gaz naturel et/ou en GNL sont tributaires de la disponibilité de volumes excédentaires après satisfaction de la demande du marché national, de plus en plus importante, et de ses engagements contractuels envers ses partenaires étrangers ».

Le 24 février, dans une allocution lue en son nom par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane lors d’une cérémonie organisée à Hassi-Messaoud à l’occasion de la célébration du 66e anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et du 51e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, le président Tebboune a déclaré : « Le secteur des hydrocarbures a prouvé sa disposition à contribuer à la sécurité énergétique de nos Etats partenaires en assurant l’approvisionnement des hydrocarbures, notamment le gaz naturel. »

Avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le gaz algérien a été cité parmi les alternatives à la dépendance de l’Europe au gaz russe. La Russie founit plus de 40% des besoins en gaz de l’Europe et l’Algérie 11%.

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