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Résultats de la raffinerie d’Augusta : un responsable à Sonatrach s’exprime

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Le vice-président responsable de la stratégie, de la planification et de l’économie à Sonatrach, Rachid Zerdani, s’est exprimé, ce dimanche 9 janvier, sur les résultats de la raffinerie d’Augusta en Italie, rachetée par le Groupe Sonatrach en 2018 à la multinationale américaine Exxon Mobil.

Selon M. Zerdani, les résultats enregistré par cette infrastructure, qui est « un actif qui appartient à 100% au groupe Sonatrach », depuis son acquisition en 2019, « n’étaient pas conformes aux attentes pour les deux premières années d’exploitation (2019-2020) ».

Intervenant sur les ondes de la radio chaîne 3, le même responsable a justifié cela par des travaux de maintenance « prolongés de 2 mois à 5 mois » et réalisés en 2019 qui ont fait que la raffinerie n’ait fonctionné que pratiquement la moitié de l’année.

Alors qu’en 2020, les résultats de cette raffinerie ont été « impactés par la crise » au même titre que toutes les raffineries en Europe, a-t-il expliqué.

Pour l’année 2021, les résultats de cette raffinerie sont « positifs » et « conformes aux objectifs », ce qui lui a permis de « payer une partie de ses dettes », a déclaré M. Zerdani.

Selon lui, cette raffinerie offre à Sonatrach des « opportunités de commercialisation et de trading » en Europe « très intéressantes ». Du coup, Sonatrach espère récupérer ses investissements « à moyen terme », a-t-il ajouté.

Pour rappel, après avoir signé l’accord de vente avec Esso Italiana, filiale italienne d’ExxonMobil, en mai 2018, Sonatrach avait conclu la vente de la raffinerie d’Augusta le 1er décembre 2018.

Sonatrach avait précisé à l’époque que « le périmètre de cette transaction inclut la raffinerie d’Augusta, les trois terminaux pétroliers de Palerme, Naples et Augusta, ainsi que les participations dans des pipelines reliant la raffinerie aux différents terminaux ».

Cette acquisition a fait couler beaucoup d’encre, tant sur le montant de son achat de 725 millions de dollars jugé exorbitant pour une raffinerie vieille de 70 ans. Aussi, Sonatrach avait mis en avant le fait que la raffinerie allait traiter le brut algérien, et ainsi combler le déficit national en produits raffinés.

Mais, en réalité, la raffinerie d’Augusta était conçue pour des bruts de  densités moyennes et lourdes et non pas pour du brut léger de la catégorie de ceux que produit l’Algérie.

La compagnie nationale s’est retrouvée d’ailleurs obligée de contracter un prêt de 150 millions de dollars auprès de l’Arab Petroleum Investment Corporation Apicorp pour l’achat de brut de la Saudi Aramco à destination de la même raffinerie de Sonatrach en Italie. Elle a même contracté des prêts pour les travaux de maintenance de la raffinerie, qui est de l’ordre de 100 millions de dollars.

En juillet 2020, le tribunal de Bir-Mourad-Raïs (Alger) a décidé d’engager une enquête pour situer les responsabilités dans l’acquisition par Sonatrach de la raffinerie d’Augusta en Italie. La justice a placé en détention provisoire l’ex-vice-président du groupe Sonatrach Ahmed Mazighi et conseiller de l’ancien P-DG de Sonatrach  Abdelmoumen Ould Kaddour. Il est poursuivi pour dilapidation de l’argent public et abus de fonctions.

En février 2021, l’ex-Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait annoncé l’émission, par la justice algérienne, d’un mandat d’arrêt international à l’encontre du principal accusé dans cette affaire, l’ancien PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour.

Ce dernier a été extradé le 4 août dernier, par les Émirats arabes unis (EAU) vers l’Algérie. Il a été placé le lendemain sous mandat de dépôt.

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