Le directeur général de l’Institut Pasteur, Fawzi Derrar a mis en garde, jeudi à Alger, contre la propagation du variant du coronavirus « Omicron », et l’Algérie « n’en est pas à l’abri ».
En marge d’une journée de sensibilisation au sida au profit des étudiants de la Faculté de médecine, à l’occasion de la Journée mondiale du sida (1er décembre), Pr. Derrar a affirmé qu’au vu de la propagation accélérée du variant « Omicron », récemment apparu en Afrique du Sud avant de se répandre partout dans le monde, « l’Algérie n’est pas à l’abri de ce nouveau variant », appelant au respect des mesures préventives et à la vaccination.
La vigilance contre ce nouveau variant qui a pris des proportions alarmantes dans certains pays africains, au Canada, en Amérique et en Europe, est de mise et sa « propagation en Algérie n’est qu’une question de temps à l’instar des autres pays du monde comme c’était le cas avec les autres variants, en raison de la mobilité des personnes et l’ouverture progressive de l’espace aérien », a-t-il prévenu, d’où, a-t-il dit, l’impératif de renforcer le contrôle au niveau des points de passage des voyageurs.
Concernant les caractéristiques de cette nouvelle souche, Pr. Derrar a indiqué que les scientifiques n’ont pas encore déterminé sa gravité mais les résultats seront dévoilés dans les deux à trois semaines à venir. « Les données établies confirment que les symptômes de ce variant n’ont pas causé de décès dans le monde », a-t-il rassuré.
Ajoutant que ces variants commencent souvent avec un faible taux qui n’est pas dangereux, puis se propagent vite et entraînent des complications ayant un impact sur la santé des humains, l’expert estime que ceci requiert l’utilisation des moyens indispensables à l’allègement des dégâts et à la réduction, à l’avenir, de leur taux de propagation.
Se référant aux données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’expert indique que le nouveau variant se propage » à une très grande vitesse ayant dépassé le cadence avec laquelle le variant +Delta+ se propageait, appelant les personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques et qui contracté, durant les derniers mois, le variant « Delta », à renforcer la prévention chez elles, « vu que leur système immunitaire est encore fragile ».
Estimant, d’autre part, que tous les pays du monde se préparent à faire face à une nouvelle vague de ce nouveau variant, en plus de la 5e vague que connaissent plusieurs Etats qui ont recouru ces derniers temps à la prise de mesures urgentes consistant,entre autres, à la fermeture des frontières, l’expert affirme que les pays qui ont connu une large propagation du nouveau variant, sont les pays qui enregistrent un taux relativement faible en matière de vaccination de leur population.
Le même expert a dissuadé les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques de voyager et de la nécessité de réduire leur déplacement avec davantage de vigilance, dans l’attente des résultats des recherches scientifiques et cliniques sur ce nouveau variant.
Les mesures préventives consistant en le port du masque, le respect de la distanciation sociale, l’hygiène et en la vaccination, demeurent le meilleur moyen pour briser la transmission de la contagion de tous les virus qui se propagent lors de la saison de froid.
APS