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Gazoduc reliant le Nigéria à l’Europe via l’Algérie : l’ambassadeur du Nigéria s’exprime

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L’ambassadeur du Nigeria à Alger, Mohammed Mabdul, s’est exprimé sur le projet de gazoduc « Trans-Saharan Gas-Pipline (TSGP) », reliant le Nigéria à l’Europe via l’Algérie.

Dans un entretien publié dimanche 21 novembre dans le qutodien nigérian « Punch » et repris par l’agence APS, M. Mabdul a estimé que l’avantage économique de ce projet sera « énorme » pour toutes les parties concernées. « C’est un projet très important qui générerait beaucoup d’argent à la fois pour le Nigeria et les autres pays qui y participent », a souligné l’ambassadeur, qui a expliqué que le Nigeria pourrait fournir à travers ce gazoduc 30 milliards M3 de gaz par an, précisant que les réserves de gaz au Nigeria sont « quasi-illimitées ».

Mettant en avant les capacités dont dispose l’Algérie en matière de transport et de liquéfaction du gaz, le diplomate nigérian a indiqué : « A l’heure actuelle, l’Algérie fournit une bonne partie des besoins en gaz de la plupart des pays européens. Elle dispose d’un réseau de gazoducs de plus de 2.000 km. Son principal gisement de gaz, Hassi R’mel, possède la quatrième plus grande réserve de gaz au monde », a-t-il expliqué, en ajoutant que grâce à son infrastructure gazière et son réseau de gazoduc, l’Algérie est en mesure de connecter le champ gazier de Hassi R’mel à celui du Nigéria en passant par le Niger ».

Interrogé sur le niveau de mise en œuvre du projet TSGP, l’ambassadeur a indiqué que la réalisation du tronçon traversant le Nigéria « avance très vite et dès qu’il atteindra Kano (région frontalière avec le Niger) il sera connecté à la frontière nigérienne et de là passera vers l’Algérie ».

Route transsaharienne

Par la même occasion, l’ambassadeur du Nigéria en Algérie, a abordé les autres projets engagés par les deux pays (Algérie et Nigéria), notamment le projet de câbles fibre optique qui vise à renforcer la connectivité internet entre l’Afrique et l’Europe et le projet de la route transsaharienne de 9.900 km qui traverse également le Tchad et le Mali. Selon M. Mabdul, le projet a atteint un taux d’achèvement d’environ 90 %, relevant que « la partie algérienne a terminé la sienne et n’attend que l’inauguration ».

Ce projet sera soutenu, selon le diplomate, par la connexion entre trois ports en eau profonde qui seraient construits pour booster l’activité économique de la région. Il s’agit du port en eau profonde à Lagos, d’un port qui serait construit dans une ville côtière en Algérie et un troisième prévu à Gabès, en Tunisie.

« Les marchandises en provenance d’Europe et d’autres parties du monde transiteraient par ces ports et seraient acheminées via ces réseaux routiers communs. C’est un énorme projet qui créerait une chaîne d’activités pour les transporteurs, les hommes d’affaires, les commerçants. C’est une aubaine pour ces régions de s’épanouir », s’est-il réjoui.

Par ailleurs, M. Mabdul a souhaité la concrétisation de lignes aériennes reliant Alger à Abuja et Lagos, pour faciliter les déplacements des communautés d’affaires des deux pays. Evoquant les relations bilatérales, l’ambassadeur les a qualifiées de « très profondes, cordiales et respectueuses », relevant la mise en place de la Commission mixte qui avait défini les relations entre les deux Etats.

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