Accueilla deuxLégislatives : Entre enjeux politiques et économiques

Législatives : Entre enjeux politiques et économiques

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Dans le feu de l’action et sous les regards attentifs de la société, la campagne électorale pour les législatives du 12 juin, aborde sa dernière ligne droite avec autant d’espoir que d’interrogations.

De l’espoir qui ressort des discours des différents candidats qui durant 2 semaines, n’ont cessé d’arborer leurs meilleurs arguments pour se frayer un chemin vers l’hémicycle de Zighoud Youcef , portant haut et fort , l’étendard de la préservation de la souveraineté du pays, et celle de la parole du peuple. Cristallisant de manière claire une volonté au changement doublée d’une détermination sans failles à chasser les vieux démons, et  faire des  prochaines élections, le terreau fertile pour l’émergence d’une Algérie sans « Îssaba ». 

Force est de constater, que les effets des amendements des lois fondamentales du pays, ont définitivement conféré à ce rendez-vous électoral une aura nouvelle, qui s’élève au delà des statistiques et pronostics qui pour certaines lectures donnent d’ores et déjà le courant islamiste en tête de course, et évoquent la constitution d’un pôle, d’une éventuelle alliance forte, qui n’aura aucun mal à trôner sur l’APN.

Du simple fait, que devant le vide laissé par les démocrates, ni la société civile, ni l’engouement des jeunes vers la scène politique, ne pourront faire face à l’imposant appareil électoral que peut représenter un « pacte islamiste ». Nul besoin de rappeler l’expérience de l’Alliance verte de 2012, les conditions et les données n’étant pas les mêmes. Dans la mesure où, au demeurant, l’inquiétude ne réside plus dans l’étendue du spectre islamiste, car ce dernier a déjà montré ses aptitudes à composer avec le pouvoir en place pour une sortie de crise constitutionnelle. El Islah, Ennahda, le FJD, et le MSP, ont clairement exprimé durant la campagne électorale, leur volonté de préserver les intérêts de la nation et de sacraliser la parole du peuple. C’est sur ce volet, et dans la prise de conscience générale, que subsiste encore une lueur d’espoir de voir l’Algérie sortir peu à peu, le gouffre creusé par l’oligarchie, et les plans ourdis par l’extérieur. Mais cela ne se fera pas du jour au lendemain.

Par ailleurs, cette campagne n’a pas manqué de susciter moult interrogations. Est-ce que l’éradication de la « chkara » du processus électoral a réellement contribué à moraliser la vie politique ? Les motivations des candidats sont-ils réellement sincères et ne visent pas uniquement les salaires et les avantages ? Et enfin, qu’en est-il de la gestion de la crise sanitaire, et de la relance économique, à l’ombre de ces élections ? Autant de questions, qui ne pourront trouver réponses qu’à travers les urnes, car ces dernières révéleront d’une manière ou d’une autre vers quel horizon se dirige le pays.

Mais on peut entrevoir d’ores et déjà certaines certitudes, dans la mesure où quel que soit le dénouement de ce rendez-vous électoral, il est plus que certain qu’une partie de la société à renouer avec le processus électoral, et ce, du côté des candidats comme celui des électeurs, que les étapes difficiles du processus constitutionnel ont révélé les vrais ennemis du pays, et soulevé les vrais problèmes.

D’autre part, il est également plus que certain, que les défis et les obstacles, pour sortir le pays de son marasme  demeurent omniprésents et complexes, notamment lorsqu’il s’agit de redresser l’économie nationale, et mener l’ensemble des réformes à leurs aboutissements. Car au-delà de la crise politique, le salut de l’Algérie repose étroitement sur l’impératif de libérer l’Algérie économiquement de ses dépendances étrangères.

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