Le patron de Volkswagen a affirmé que la marque allemande allait maintenir ses usines au Mexique et promis de produire des voitures électriques aux Etats-Unis, au moment où Donald Trump somme les constructeurs de freiner leurs délocalisations vers le Mexique.
Interrogé dimanche par la presse sur le fait de savoir si Volkswagen allait maintenir son site industriel de Puebla au Mexique où il produit la Jetta ou encore la Golf MK7, Herbert Diess a été catégorique: « certainement ».
« M. Trump, je présume, ne voudrait pas qu’on exporte seulement vers le Mexique. Le Mexique est un important marché pour nous », a-t-il ajouté, indiquant que le groupe n’avait pas eu de contact avec le président élu américain.
Le groupe de Wolfsburg, qui essaie de tourner la page du scandale des moteurs diesel truqués pour contourner les normes environnementales, montre toutefois patte blanche puisque Volkswagen s’est engagé à construire ses véhicules électriques promis au marché américain aux Etats-Unis.
« Ils seront produits aux Etats-Unis (…) mais nous n’avons pas encore pris de décision (sur le lieu) », a déclaré M. Diess, qui s’exprimait face à des journalistes à Detroit à la veille de l’ouverture aux professionnels du salon international de l’automobile dans la grande ville du Michigan (nord).
Il a souligné que l’usine de Chattoonaga (Tennessee, sud) où Volkswagen emploie jusqu’à 3.200 personnes et produit la Passat pourrait être agrandie.
La décision sera annoncée début 2018, a indiqué le dirigeant, qui a assuré que Volkswagen ne craignait pas d’être la prochaine cible de tweets rageurs de Donald Trump.
Trump, qui succèdera à Barack Obama le 20 janvier, a pris pour cible plusieurs constructeurs automobiles dont General Motors, Ford et Toyota ayant implanté des usines au Mexique pour exporter aux Etats-Unis, en profitant de l’accord de libre-échange nord-américain (Alena) que le futur dirigeant républicain a sévèrement critiqué.
Volkswagen a vendu 322.948 véhicules aux Etats-Unis en 2016, en baisse de 7,6% sur un an.
AFP