En 2020, 231 harragas algériens sont morts noyés en tentant de travers la Mer Méditerranée pour rejoindre l’Espagne, selon le rapport annuel de l’ONG espagnole « Caminando Fronteras », publié récemment.
L’ONG, qui surveille les flux migratoires, a recensé 23 naufrages sur la route menant des côtes algériennes vers les côtes des îles Baléares et d’Almeria.
Selon la même source, au total, 2170 migrants sont morts en tentant la traversée vers l’Espagne contre 893 en 2019, soit une hausse de 143 %.
Ces migrants décédés viennent de quinze pays différents : Algérie, Maroc, Mauritanie, Gambie, Sénégal, Guinée Conakry, Guinée-Bissau, Côte d’Ivoire, Cameroun, Nigeria, République démocratique du Congo, Iles Comores, Syrie, Bangladesh et Sri Lanka.
L’Espagne a enregistré l’arrivée sur son sol de 41 000 migrants en 2020, ce qui la place en tête des pays européens, loin devant l’Italie et la Grèce, qui ont enregistré respectivement le débarquement de 34 100 et 15 000 migrants.
Selon les chiffres de la police espagnole, sur les 41 000 migrants arrivés en Espagne, 11 200 sont de nationalité Algérienne.
Ainsi, des milliers d’algériens ont tenté de rejoindre, l’année écoulée, les côtes européennes, particulièrement, espagnoles. Entre ceux qui ont réussi à rallier la rive Nord de la Méditerranée, et ceux qui sont morts noyés. Plus de 8000 d’entre eux ont été arrêtés par les gardes côtes algériennes, selon le bilan opérationnel de l’armée nationale populaire (ANP) pour l’année 2020, publié samedi dernier sur le site web du ministère de la Défense nationale.