Les prix du poisson connaissent une flambée à la capitale Alger en dépit d’une production abondante de plus de 1600 tonnes en poisson bleu (sardine et anchois), poisson blanc crustacés au premier semestre de 2020.
En effet, les prix de ces produits de la mer connaissent une hausse des prix depuis plusieurs jours. C’est ce qu’a relevé le journal El Watan lors d’une petite virée au niveau de plusieurs marchés de la capitale notamment « Tnache » à Belouizdad, Clauzel à Alger-centre et celui de Aïn Benian. « La sardine et l’anchois, autrefois considérés comme le poisson du pauvre, ont atteint des prix qui n’obéissent à aucune logique », a commenté le journal, en précisant que la sardine frôle actuellement les 800 DA le kilogramme
Certains consommateurs accusent les revendeurs profitent de la demande accrue sur ce poisson pour réaliser des bénéfices. Cette flambée des prix du poisson qui dépassent tout entendement pousse les petites bourses à acheter du poisson congelé pour garnir leur table, à l’image de ce père de famille qui s’est confié à El Watan : « Les prix des poissons surgelés sont beaucoup moins chers que ceux des poissons frais ; vous voyez, la crevette congelée est cédée à 1200 DA, le chien de mer à 600 DA et le filet de sole surgelé est vendu à 550 DA le kg », a-t-il dit.
Un marin-pêcheur a expliqué à la même source que « la commercialisation est soumise à la loi de l’offre et de la demande ». Mais, pour maintenir les plafonnés, les vendeurs de poissons jettent des quantités de sardines dans bennes à ordures, comme cela été montré par les images qui circulent sur les réseaux sociaux. Selon un autre client interrogé par El Watan au marché Clauzel, ces vendeurs « préfèrent la jeter que de la donner aux nécessiteux ».
Alger : plus de 1600 t de production halieutique lors du 1er semestre de 2020
Pourtant, la Directrice de la Pêche d’Alger, Rabia Zerrouki, citée par l’APS, a indiqué dimanche que la production halieutique sur le littoral de la wilaya d’Alger a connu « une stabilité » lors du premier semestre de l’année 2020, en comparaison avec la même période de l’année écoulée, avec plus de 1600 tonnes produites en dépit de la crise sanitaire que traverse le pays du fait de la covid-19.
La même responsable a précisé que le bilan de la production halieutique sur le littoral algérois avait atteint, entre janvier et juin 2020, un total de 1646,475 tonnes de différents types de poissons, précisant que la production a connu une certaine stabilité, en comparaison avec la même période de l’an passé où 1521,613 tonnes avaient été produites, soit une différence de 125 tonnes.
En dépit de la crise sanitaire que traverse le pays cette année, la côte algéroise a permis une production abondante de poisson bleu (Sardine et anchois), de poisson blanc et de crustacés. Malgré les mauvaises conditions météorologiques en mars et avril derniers, la production était stable et a même connu une augmentation, suite à la multiplication des sorties des bateaux et heures de pêche, a-t-elle expliqué.
La période du repos biologique des poissons, fixée habituellement du 1 mai au 31 août, s’étend cette année du début du mois de juin à fin septembre, a-t-elle rappelé.
Mme. Zerrouki a fait état de quelque 18.000 autorisations de sorties délivrées, dans le cadre de l’application des mesures de prévention contre la Covid-19, en vue d’assurer la continuité de l’activité dans des conditions optimales.