Zamil Structural Steel, filiale de la société saoudienne Senaat (Advanced Building Industries), a obtenu un contrat de 92,9 millions de dollars (348,7 millions de riyals saoudiens) dans le cadre du méag-projet agro-industriel Baladna en Algérie, a annoncé la société saoudienne spécialisée dans la construction et les solutions industrielles.
Le contrat a été attribué le 18 décembre à Zamil Structural Steel, basée en Égypte, par la société qatarienne Elegancia Steel, impliquée dans le projet Baladna Algérie. Il concerne la conception, la fabrication et la fourniture de structures en acier, ainsi que la réalisation de travaux de bardage avec panneaux isolants, pour le projet agro-industriel implanté à Adrar dans le sud algérien.
Ce contrat fait partie du premier lot du projet Baladna Algérie, qui prévoit la construction d’une usine de production de lait en poudre, pour un investissement total estimé à 3,5 milliards de dollars.
Première phase du projet : 14 contrats signés pour plus de 500 millions de dollars
En juillet 2025, la première phase du projet Baladna-Algérie a été lancée avec la signature de 14 contrats d’une valeur totale dépassant 500 millions de dollars. Ces accords ont été conclus entre Baladna-Algérie et plusieurs sociétés spécialisées dans la technologie agricole, la production industrielle, l’irrigation, les forages d’eau et les structures métalliques, ainsi que des bureaux d’études pour la gestion des projets, les levés topographiques, les études géotechniques et environnementales.
Parmi ces partenaires figurent GEA Technologies (Allemagne), chargée de la conception de l’usine de lait en poudre et des fermes bovines, et UCC – UrbaCon Trading and Contracting, responsable de la charpente métallique de l’usine.
La société qatarienne EHAF assurera le conseil en ingénierie pour les plans architecturaux, tandis que les entreprises AFKO (Turquie) et Valmont (États-Unis) fourniront des systèmes d’irrigation adaptés au climat local. La coordination générale du projet sera assurée par DG Jones and Partners, et les sociétés DANDOUN et CINDYRIS se chargeront des études techniques et de la planification.
Les forages d’eau seront réalisés par l’entreprise algérienne EFORHYD, avec la fourniture des tubes de tubage assurée par GENIE HUDRIQUE et STAR FILTRE. Les bases de vie destinées aux équipes opérationnelles seront construites et supervisées par Condor-Travocovia et RedMed, tandis que le BNEDER produira les études techniques nécessaires.
Production de lait prévue à partir de 2026
La première phase prévoit l’aménagement d’environ 100.000 hectares, l’installation de 700 pivots d’irrigation pour la culture fourragère, ainsi que la création de deux fermes d’élevage bovin et d’une usine de lait en poudre. La production de lait devrait commencer en 2026, en parallèle de l’importation de bovins sélectionnés selon des critères de productivité et d’adaptation au climat local.
L’ancien ministre de l’Agriculture, Youcef Cherfa, a souligné que le lancement de ce projet, en lien avec la campagne labours-semailles 2025-2026, contribue à la sécurité alimentaire et résulte des efforts pour réunir les conditions nécessaires, notamment l’octroi de foncier agricole, les autorisations de forage, le raccordement électrique et la réalisation des infrastructures.
Le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, a rappelé que la signature de ces contrats représente une étape importante pour la mise en œuvre du projet et illustre la stratégie de l’Algérie en matière d’investissement productif.
Pour sa part, le président du groupe Baladna, Mohamed Moutaz Al-Khayyat, a estimé que cette étape permet de mobiliser des expertises nationales et internationales et d’avancer selon le calendrier prévu. L’ambassadeur du Qatar en Algérie, Abdulaziz Ali Al-Naama, a indiqué que les contrats traduisent l’engagement de la société à accélérer la réalisation du projet et à soutenir la sécurité alimentaire, soulignant la coopération entre l’Algérie et le Qatar.
Le projet, couvrant 117.000 hectares, est mené en partenariat entre la société qatarienne Baladna et le Fonds national d’investissement (FNI). Il vise à produire localement 50 % des besoins de l’Algérie en lait en poudre, à renforcer la sécurité alimentaire, à réduire la dépendance aux importations et à créer plus de 5 000 emplois directs.
