Les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont adopté, mardi, le projet de loi de finances pour l’année 2026 (PLF), qui comprend plusieurs mesures visant à promouvoir l’investissement, soutenir l’économie, renforcer le pouvoir d’achat et améliorer le cadre de vie des citoyens.
L’adoption du projet de loi s’est déroulée lors d’une séance plénière présidée par le président de l’Assemblée, M. Brahim Boughali, en présence du ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, ainsi que de membres du gouvernement.
Le texte prévoit un taux de croissance économique pour l’année prochaine à 4,1 %, pour ensuite s’élever à 4,4 % en 2027, puis à 4,5 % en 2028, selon le projet de loi qui a pris en considération l’évolution de la situation économique nationale et internationale, notamment les résultats attendus des secteurs hors hydrocarbures. Le PLF 2026 a été élaboré sur la base d’un prix de référence fiscal du baril de pétrole brut de 60 dollars, et d’un prix de marché du baril à 70 dollars.
Le PLF 2026 prévoit des dépenses de 17 636,7 milliards de dinars (42,1 % du PIB), contre des recettes estimées à 8 009 milliards de dinars (19,1 % du PIB). Le solde budgétaire projeté est de -9 627,6 milliards de dinars (-23 % du PIB), tandis que le solde global du Trésor est prévu à -5 186,6 milliards (-12,4 % du PIB), calculé sur la base d’un taux de consommation des dépenses de 70 %.
Lors d’une séance plénière tenue à l’APN la semaine dernière, le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a répondu aux questions des députés sur le projet de loi de finances (PLF) 2026, en particulier sur le financement du déficit budgétaire. Le ministre a indiqué que « le déficit sera financé par l’endettement intérieur sans incidence sur les prix et les taux d’inflation ».
Il a précisé que le niveau actuel de la dette intérieure est estimé à près de 18 000 milliards de dinars, dont 8 000 milliards destinés à couvrir le déficit budgétaire, 6 000 milliards correspondant à la dette non conventionnelle de 2017, et 3 500 milliards représentant les crédits aux entreprises publiques, notamment Sonelgaz, pour financer les projets de production d’électricité et les stations de dessalement.
Le projet de loi comporte de nouvelles mesures visant à promouvoir l’investissement et à soutenir l’économie nationale, ainsi que des dispositions pour renforcer le pouvoir d’achat et améliorer le cadre de vie. Le PLF consacre également un élargissement de l’assiette fiscale avec l’introduction d’un ensemble d’incitations fiscales et douanières touchant plusieurs secteurs d’activité économique, notamment l’exportation, les start-up et les énergies renouvelables, sans introduire de nouveaux impôts.






